Profitant d’une offre alléchante des Chemins de Fer Fédéraux, nous avons aménagé notre circuit en fonction des informations recueillies dans le livre de Christine Salvadé « Voyages en art suisse »

Le canton des Grisons, le plus grand canton suisse, est situé à l’extrémité est du pays. Très montagneux, il est traversé par deux fleuves l’Inn et le Rhin. Il est aussi le seul canton trilingue, on y parle allemand, italien et romanche (Env.15%). C’est la région de l’Engadine que nous avons choisie, une destination riche en galeries d’art contemporain (et de skieurs fortunés en hiver!).

Cet automne, le Bünder Kunstmuseum Chur propose une exposition qui présente des broderies traditionnelles des Grisons et les met en contraste avec des œuvres d’artistes internationaux (Venedigsche Sterne).

Au fil des artistes brodeuses (et d’un ou deux brodeurs!), nous avons découvert des oeuvres généreuses qui se déploient en mille facettes.
Arrêt sur quelques oeuvres:
Isa Melsheimer (1968, Allemagne), dont la pratique utilise un large éventail de matériau, propose in situ une sorte d’architecture d’un rayonnement intense en hommage à Sophie Taeuber-Arp. 2000 aiguilles et 5km de fil en tension brodent l’espace d’exposition.
Latifa Zafar Attaii (1994, Afghanistan) présente mille photos passeport (3x4cm) dont elle brode les visages aux traits asiatiques, ceux du peuple Hazara, persécuté en Afghanistan depuis la fin du XIXe siècle. Les photos brodées sont ensuite collées sur un bois comme un piédestal.
Elaine Reichek (1943) aborde le mythe d’Ariane, abandonnée par Thésée alors qu’elle lui avait permis, grâce à son célèbre fil, de tuer le Minotaure. L’artiste brodeuse utilise la broderie pour conter cette histoire de femme qui a tout abandonné pour un homme, mais qui ensuite a gagné l’immortalité.
Rozita Sharafjahan (1962, Théhéran), qui est aussi sculptrice, peintre et vidéaste, brode les portraits des musiciennes arabes privées de musique par la révolution islamique.
Voilà pour la broderie. La collection du musée, jusqu’au 11 décembre, s’intitule Sockel Geschichten, elle présente des oeuvres des 80 dernières années qui mettent en évidence leur développement.

Ce « petit verre » de Dieter Roth est contemporain de ses pièces alimentaires et périssables. Il fut le premier artiste à donner à voir la décrépitude réelle des matériaux dans une oeuvre d’art.

Jean-Frédérique Schnyder (1945), l’homme qui a brodé, résiste aux modes et se veut non-élitiste. Son art va du kitsch au sublime, de la sculptue à la peinture, peignant 126 vues de Berne, son chien, des salles d’attente ou des autoroutes.

Gerda (1967) et Jorg (1964) produisent habituellement des installations monumentales immersives in situ. Ils ont représenté la Suisse à la Biennale de Venise 2003.
Ci-dessus ces quatre artistes suisses ont chacun exploré les mouvements de leur époque à leur façon : Expressionnisme abstrait, art concret, surréalisme et abstraction. A noter qu’Andreas Walser a peint ses baigneurs à 22 ans, année de sa mort.

Et le coup de coeur, Hugo Suter dont nous verrons une autre pièce au musée d’Aarau. Une vue nébuleuse, comme en train de s’effacer, et sur l’autre face les matériaux hétérogènes qui composent l’oeuvre.
A l’étage, quelques Hodler et Segantini et les célébrités suisses et locales: Angelica Kaufmann (1741-1807) née à Coire et la famille Giacometti, Giuseppe (1868-1933), le père, Alberto (1901-1966), le fils aîné et Diego (1902-1985) le fils cadet.
A suivre, Susch et Zuoz, villages d’Engadine à la pointe de l’art contemporain!

Suter à bien appris ses leçons de Richter…. merci pour ce voyage….c’est mieux en blog que sur FB…
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Mais tu as vu? ce n’est pas de la peinture, c’est une installation sous verre fumé.
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J’ai pensé à toi pour les randonnées. J’aimerais retourner en Engadine en été pour marcher. Les paysages sont superbes!
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Bonjour,
Puis-je savoir à qui m’adresser pour vous envoyer nos communiqués de presse concernant nos spectacles? Merci beaucoup pour votre réponse.
PS Je vous l’ai déjà demandé…
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