Kiki Kogelnik (1935-1997) § Femmes de l’espace

Exposition Kiki Kogelnik « Les cyborgs ne sont pas respectueuses », Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds, jusqu’au 20 septembre 2020. Nouvelle exposition au Kunsthaus Zürich, jusqu’au 14.07.2024

Kiki Kogelnik dans les années 1960. Photo DR.

Sigrid (Kiki) Kogelnik ne le revendique pas, elle est pourtant considérée comme étant la représentante autrichienne du Pop Art.

Elle entame des études d’art dans les universités et académies viennoises. A cette époque, elle présente des oeuvres abstraites. A la fin des années cinquante, elle rejoint Paris, puis, sur les conseils de son ami Sam Francis, s’installe aux Etats-Unis où elle côtoie les artistes émergents du pop art (Warhol, Liechtenstein, Oldenburg, etc.). C’est un énorme changement pour elle de passer de l’Autriche encore marquée par la guerre, à New York et ses néons publicitaires. Le mouvement pop art l’intéresse moins par son côté commercial que par son esthétique.

Le Coca-Cola, ce n’est pas mon affaire, déclare-t-elle. Mon affaire, c’est la beauté technique des fusées, des gens qui volent dans l’espace et de ceux qui deviennent des robots.

Kiki Kogelnik passe quelques temps à Londres où elle épouse un médecin radiologue en oncologie, s’intéresse aux systèmes et découvre des images médicales qui l’inspirent. Elle donne naissance à un fils.

« Moon Baby », 1968, sérigraphie
« Homme artificiel en quatre parties 3 », 1967 (huile et acrylique sur toile)

Outre ses huiles sur toiles, elle recourt à l’utilisation de matériaux hors du commun : des pigments fluorescents, du vinyle, de la mousse de polyuréthane, du verre acrylique et des objets ménagers.

De retour à New York en 1967, elle expose ses sérigraphies « Space Art » s’inspirant de l’alunissage d’Apollo 11. Corps flottant en apesanteur, robots, planètes, astronautes, vaisseaux spatiaux. Elle s’attache à traduire cette drôle de relation qui s’instaure entre le corps et la technologie, question toujours actuelle.

A partir des années 70, son travail se concentre sur le thème de la femme, de sa représentation, en y alliant la technologie, et elle aborde des questions féministes. Elle produit vidéos, céramique, sculptures, dessins, gravures, découpages de vinyles et compositions diverses.

Exposition Kiki Kogelnik « Les cyborgs ne sont pas respectueuses », Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds, jusqu’au 20 septembre.

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Sources: Pilar Zevallos, directrice de la fondation fondée en 1997 à la demande de Kiki Kogelnik, qui luttait contre le cancer de l’ovaire au cours des dernières années de sa vie:  Kiki Kogelnik foundation website

Toutes les images © Kiki Kogelnik Foundation.

«C’était vraiment difficile pour une artiste féminine de se créer un nom, et le fait qu’elle soit fluide dans sa pratique et qu’elle ait également fait des performances n’aidait pas», a déclaré la galeriste Simone Subal à Artsy, «Kiki Kogelnik résiste vraiment à la catégorisation.»

Voir ICI la vidéo de présentation de Retrospective, l’exposition au Kunsthaus Zürich, 2024.

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Le 16 juin 1963, à bord du vaisseau Vostok-6 (Tchaïka, la mouette… coucou Tchekov!), la Soviétique Valentina Tereshkova (1937) devient la première femme de l’espace.

Valentina Tereshkova

Le 20 juillet 1969, Neil Armstrong est le premier homme à marcher sur la lune lors de la mission Apollo 11.

En cette année 69, Margaret Hamilton (1936) est responsable de l’équipe chargée du développement du logiciel embarqué, en vue de la mission Apollo 11. À cette époque, il n’est pas rare de voir des femmes aux manettes du code informatique. «Au tout départ, ce sont les femmes qui programmaient. Elles étaient en charge du logiciel, tandis que les hommes s’occupaient du matériel, rappelle Isabelle Collet. Une fois que l’importance de la programmation est devenue évidente, les hommes ont repris la technologie.». Margaret Hamilton est aujourd’hui reconnue comme une actrice majeure de la conquête spatiale.

«Margaret Hamilton symbolise cette génération de femmes de l’ombre qui a aidé à envoyer l’humanité dans l’espace» lire l’article

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