« Dans le contexte d’une mondialisation galopante générant une constante mobilité et l’accélération des flux, cette “ liquidité ” du monde et des identités… » rend le monde comme flottant, en recherche de ses identités qui sont rendues multiples.
Impressions (sur quelques-unes des oeuvres présentées) sous forme de mots-clé:
Déception: Pas pu explorer le Radôme de Richard Buckminster Fuller (Dôme monumental habité par une oeuvre de Céleste Boursier Mougenot). Il a été démonté le 5 novembre!
Transformation : Phases of the moon (2017) de Dominique Blais. Procédé consistant en l’envoi quotidien à la Biennale de colis représentant le cycle lunaire. Fragilité et immuabilité.
Mobiles: A=P=P=A=R=I=T=I=O=N (2008) de Cerith Wyn Evans. Hauts-parleurs circulaires mobiles qui diffusent des sons en fonction des déplacements du public. Brillance son, lumière et mouvement.
Cinétique: Lichtrotoren, Sonne des meeres (1967) de Heinz Mack. « Structure dynamique », sculpture en mouvement. Hypnotique et scintillant.
Peinture: The Shift (2017) de Jorinde Voigt. Grands formats de calligraphies quasi musicales, sortes de plans annotés de déplacements ou de traductions de sons en signes graphiques. Intrigant et subtil.
Suspension: Two columns for one bubble light (2007) d’Ernesto Neto. Un espace labyrinthique ponctué de gracieux polypes! Entre pâle végétation et salon galactique. Quiétude et sérénité.
Poésie tonale: Rainforest V (2015) de David Tudor. Promenade visuelle et sonore au milieu d’objets jouant leur propre partition. A écouter individuellement et collectivement. Amusant et captivant.
Boîtes: celles de Marcel Duchamp, la blanche (1967), la verte (1934) et la rouge (1966), car son monde si particulier flotte entre nus-vite, mariées éthérées et écrits hermétiques. Passionnant et déconcertant.
Clin d’oeil: Moré: The Falling Water Given (2017) de Yuko Mohri. Colmatage de chutes d’eau du métro tokyoïtes. Marées et marrades de mariées!
Nuées: Forever Immigrant (2012) de Marco Godhino. Tampons en forme de « murmuration » sur les mur de la salle du rez. Inéluctable et esthétisant.
Point de vue: 23 Tonnes (2016) de Hamid Maghraoui. Panorama d’Avignon filmé entre béton et rouille depuis une grue de chantier. Nature et entropie.
Légèreté: Synclastic/Anticlastic (2010) de Hector Zamora. Coques de béton armé suspendues. Contraste et poésie.
Hermétisme: Hollow/Stuffed:Market Law (2012) de Damian Ortega. Sacs alimentaires en forme de sous-marin de la 2e Guerre mondiale et sel s’en échappant. Surprenant et référencé.
Langage aquatique: Sonic Fountain II(2013-2017) de Doug Aitken. Trou d’eau laiteuse sonorisé, alimenté par 9 robinets qui gouttent selon une partition préétablie. Impressionnant et retentissant.
Monde miniature: Hyperweb of the present (2017) de Tomas Saraceno. Araignée et sa toile sculpturale éclairées par deux rayons lumineux symbolisant le passé et le futur. Admirable Nature, fragilité de l’instant.
Passagers fugaces: Hombre (1974) de Dario Villalba. Matériaux chimiques (méthacrilate, peinture bitumeuse) formant une sorte de bulle mobile à l’intérieur de laquelle apparait fugitivement une figure humaine. Poignant et éphémère comme la vie.
Politique: Ensemble de 21 photographies de Marcelo Brodsky. Interventions sur des images d’archives concernant des manifestations autour du monde durant lesquelles les droits civils ont été bafoués. Lucidité et valeurs humaines.
Vivre uniquement le moment présent,
se livrer tout entier à la contemplation
de la lune, de la neige, de la fleur de cerisier
et de la feuille d’érable… ne pas se laisser abattre
par la pauvreté et ne pas la laisser transparaître
sur son visage, mais dériver comme une calebasse
sur la rivière, c’est ce qui s’appelle ukiyo. Asai Ryōi
Ukiyo-e, « l’image du monde flottant » en japonais, est un mouvement artistique de l’époque EDO (1668-1868), un genre qui a eu du succès auprès des occidentaux au XIXe siècle. Il fait référence à la notion bouddhique de l’impermanence de toute chose.

comme j’aurais aimé voir ça avec toi…Dommage
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Oui Simone, dommage! bien que la précédente ait été plus puissante, il me semble…
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Merci de cette visite ! Je pense que bcp de ces œuvres n’auraient pas fait résonner autant de « haïku » que chez toi…. Tu nous donnes des clés, merci !
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Tres inspiré ces mots clé , j’aime beaucoup, nous avons eu l’occasion de raconter pour The Gaze notre visite à cette biennale avec Jean de Loisy en 2015. À bientôt…
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Très bizarre cette visite ! bien sûr, devant mon écran, c’est différent… mais pas sûr que ces oeuvres aient déclenché chez moi autant d’effet que la « Grande vague » de Hokusai que j’adore !!! 🙂 merci pour la découverte !
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Déconcertant, souvent, mais pas sans intérêt…
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👍👍
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Belle visite…
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