Paul Auster (1947) / Siri Hustvedt (1955) § Histoire de l’art

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« Ne prends pas ce chemin là, Joyce. Essaie d’encaisser les coups en souplesse. Garde la tête haute, n’accepte pas de monnaie de singe. Vote démocrate à toutes les élections. Balade toi en vélo dans le parc. Rêve de mon corps doré et parfait. Prends tes vitamines. Bois huit verres d’eau par jour. Soutiens les mots. Va beaucoup au cinéma. Ne travaille pas trop au bureau. Viens faire avec moi un séjour à Paris. Viens à l’hôpital quand Rachel aura son bébé, et prends dans tes bras mon petit-fils ou ta petite-fille. Brosse toi les dents après chaque repas, ne traverse pas la rue quand le feu est rouge. Prends le parti des opprimés. Ne te laisse pas faire. Rappelle toi combien tu es belle. Rappelle toi combien je t’aime. Bois un scotch on the rocks chaque jour. Respire à fond. Garde les yeux ouverts. Evite les aliments gras. Dors du sommeil du juste. Rappelle toi combien je t’aime. » Extrait de Brooklyn Follies.

Fiche wikipedia de Paul Auster : Cliquez ici

INFO : Dans son dernier livre, « Chronique d’hiver », Paul Auster se décrit au travers de ses sensations, émotions et réactions physiques. Agé de 64 ans, il pose son regard sur sa trajectoire avec sincérité et brio.

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Paul Auster et Siri Hustvedt © Bruno Coutier pour « le Nouvel Observateur »

Son épouse, Siri Hustvedt, est écrivaine, poétesse, essayiste et scientifique.

Fiche wikipedia de Siri Hustvedt : Cliquez ici

tout-ce-que-j-aimais« Couchée par terre dans l’atelier, écrivait-elle dans la quatrième lettre, je te regardais me peindre. Je regardais tes bras et tes épaules et surtout tes mains pendant que tu travaillais sur la toile. J’aurais voulu que tu te retournes, que tu viennes près de moi, que tu me frottes la peau de la même façon que tu frottais ton tableau. J’aurais voulu que tu appuies fort ton pouce sur moi comme tu l’appuyais sur le tableau et je pensais que si tu ne le faisais pas j’allais devenir folle. Mais je ne suis pas devenue folle, et tu ne m’as pas touchée alors, pas une seule fois. Tu ne m’as même pas serré la main. » Extrait de « Tout ce que j’aimais »

Un livre fort en émotions servi par une écriture poignante. Un souvenir impérissable pour qui s’y attache.

Mais aussi un essai sur la peinture où l’auteur nous fait part de ses impressions sur quelques oeuvres qui l’ont marquée. Par sa réflexion et ses recherches personnelles, elle nous montre que l’on peut aborder la peinture avec passion, en écoutant notre ressenti, avec ou sans les références de l’histoire de l’art.

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Un autre avis, celui de Ernest Gombrich (1909-2001) qui estime que le Beau et le Laid sont des principes incontestables et universels, comme le Vrai et le Faux. Ils ne varient pas au gré de l’Histoire ou des goûts personnels ; ce ne sont pas des valeurs relatives, mais absolues. On ne peut cependant pas découvrir le Beau spontanément. Il faut, selon Gombrich, passer par l’intermédiaire de la culture. Suite de l’article :

http://www.philo5.com/Les%20vrais%20penseurs/27%20-%20Ernst%20Gombrich.htm

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