Biennale de Venise 2024 (Part.IV: jeudi)

Bénéficiant de billets sur trois jours, nous retournons aux Giardini visiter le pavillon Central et revoir quelques pavillons nationaux que nous avons particulièrement aimés. Découverte du pavillon mongole proposant des artistes saisissants. Expo Breast au Palazzo Franchetti.

Pavillon Central

L’entrée revient à l’artiste Turque Nil Yalter qui obtient le Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière, ainsi que la Brésilienne Anna Maria Maiolino, toutes deux considérées par le commissaire de l’exposition Adriano Pedrosa comme étant elles-mêmes des migrantes.

Et revoilà le Nucleo Storico, il est ici consacré à 37 artiste de la seconde moitié du XXe siècle travaillant en Afrique, Asie, Moyen Orient et Amérique Latine. Entre quelques sculptures et des portraits, une petite toile de Frida Kahlo et une plus grande de Diego Rivera ….

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Oooh, une sculpture de Maria Martins, l’amour fou (peut-être) de Marcel Duchamp entre 1943 et 49! Elle est brésilienne et impliquée dans le mouvement surréaliste. Elle intitule ses sculptures « mes déesses, mes monstres ». J’aime bien…et le titre, Cependant, est très duchampien.

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On débarque ensuite dans une salle nommée The Museum of The Old Colony, une imagerie de Puerto Rico, que l’on passe très vite.

On croise ensuite une série d’imitations assumées d’Agnès Martin à laquelle l’artiste chinoise a ajouté des pierres précieuse, fascinée qu’elle est par l’original.

Evelyn Taocheng Wang, Do Not Agree with Agnes Martin All the Time (2022–2023)

Des huiles de désert, des mandalas, quelques toiles LGBTQI+…

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Aucune réalisation artistique qui surprenne ou vraiment intéressante pour une Biennale d’art, que je souhaitais plus contemporaine et surtout plus audacieuse dans son accrochage.

Plus loin une installation audio-vidéo pique enfin mon attention. Le projet, initié en 2014,  enregistre les témoignages d’individus noir.e.s, autochtones, femmes, queer, non binaires et trans. Avec le consentement des personnes filmées, le son des mots dans les enregistrements vidéo est retenu. L’artiste met l’accent sur les éléments à côté du langages, des respirations, des hésitations, des déglutitions. Cela engendre des postures et des sons répétitifs comme un tempo hâché où l’on entend la difficulté de parler de son histoire des participant.e.x.s.

Gabrielle Goliath, Personnal Account, 2024 (Extrait)

Mais que font les oeuvres d’art brut (présentes au musée de Lausanne) de Madge Gill et d’Aloïse Corbaz à la Biennale ? Mystère…

Après avoir revu quelques pavillons, Nous sortons des Giardini et nous promenons au hasard.  Ce n’est pas le pavillon national de la Mongolie, mais la Galleria Garibaldi de Venise qui  présente l’exposition sur le style de peinture, Mongol Zurag: The Art of Resistance. Ce mouvement est apparu au début du XXe siècle, après la révolution mongole de 1921. Utilisant des techniques et souvent une imagerie traditionnelle, les artistes critiquent la culture mondialisée, le néolibéralisme et les addictions actuelles. Trois artistes contemporains exposent dans ce petit musée.

 

Le Palazzo Franchetti, à côté du pont de l’Accademia, propose une exposition sur le sein, Breast. Je ne manque pas celle qui a lieu régulièrement à Lausanne par la Fondation Francine Delacrétaz. Celle-ci  présente quelques oeuvres de grands noms de l’art comme Louise Bourgeois ou…Marcel Duchamp!

 

 

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