L’Argentine a mandaté Claudia Fontes qui propose « El Problema del Caballo » (‘Le Problème du cheval »). Une impressionnante sculpture réaliste qui suggère une autre forme de relation entre… l’homme et l’animal, la liberté et l’asservissement, la sauvagerie et la réflexion, etc? Déjà en 2015, l’Argentine avait présenté un sculpteur engagé et étonnant Juan Carlos Distéfano.
L’Afrique du Sud, avec la « Love Story »de Candice Breitz, se préoccupe de la migration forcée (comme le pavillon de la Tunisie qui distribue des passeports universels). Après le visionnement des trois vidéos bouleversantes de Mohau Modisakeng « Passage » (2017,voir un extrait ), Julianne Moore et Alec Baldwin disent les textes d’entretiens de six demandeurs d’asile, la salle suivante permet de voir ensuite les personnes sur des écrans de télévision et d’en écouter la version originale. Ce procédé incite le regardeur à distinguer une réalité différente de l’abondante documentation médiatique, à revoir son positionnement face à une personne humaine racontant son vécu véritable.
Bernardo Oyarzun (1963) est la voix amérindienne de cette Biennale, il représente le Chili en installant 1500 masques rituels Mapuche et les noms de 7000 familles Mapuche, peuple souffrant d’une discrimination et d’un racisme quotidien et dont les noms sont « effacés » des registres. lire l’interview d’Oyarzun
Lisa Reihana (1964), d’ascendance Maori, crée un fascinant pavillon pour la Nouvelle Zélande. La fabrication de « In Pursuit of Venus » a duré six ans, c’est une vidéo panoramique de 25 mètres de long sur 4 de haut constituée de scènes romantisées des premières rencontres entre polynésiens et européens, comme un long décor de papier peint qui se déroule sous nos yeux. Papier peint existant puisque l’artiste s’est inspirée de celui dessiné par Jean-Gabriel Charvet au début du XIXe siècle. Un exemplaire peut se voir au musée des tissus de Lyon.
Le gigantesque pavillon italien, son intitulé « Il mondo magico » et sa somptueuse entrée nous ont laissés quelque peu nauséeux. L’odeur de moisissure et la fabrication des christs en séries, incarnations de « L’imitation du christ » pour l’artiste Roberto Cuoghi, y étaient pour beaucoup…Mais l’étage supérieur est bluffant, où Giogio Andreotta Calo propose un magnifique et sombre miroir aquatique reflétant le squelette imposant de la toiture du bâtiment.
Le pavillon chinois offre, sur une grande surface, beaucoup (trop?) d’oeuvres diverses, mais ce sont les sublimes broderies figurant la roche ou l’eau qui nous ont séduit et captivé.
A suivre….

Superbes découvertes ! Mentions spéciales pour Claudia Fontes « El problemo del caballo » et Bernardo Oyarzun « Masques Mapuche ». Et le clin d’oeil sur la traduction du panneau…:)
J’aimeAimé par 1 personne
Merci de partager ,ça me donne envie d’aller à la prochaine biennale .
J’aimeAimé par 1 personne
Celle-ci dure jusqu’en novembre, c’est l’occasion rêvée de rendre visite à la Sérénissime!
J’aimeJ’aime