
Sarah Marquis est une aventurière suisse. Elle a traversé les Etats-Unis (4 mois), l’Australie (17 mois) et l’Amérique du Sud (8 mois) en marchant! Une performance humaine sculptée par une personnalité hors-norme. Son site : cliquer ici.
En 2010, son périple débute en Mongolie pour se terminer en Australie (35 mois) : ExplorAsia.
Equipée d’un sac de 30 kilos, son exploit de plus longue haleine fut la traversée de climats de six pays en deux continents. Des jours et des nuits à sillonner et apprivoiser des contrées et des humains inconnus. Partant de Mongolie, une région qui lui laisse des souvenirs mitigés et trépidants, puis la Chine qui l’a époustouflée de ses bizarreries, la Sibérie, son lac Baïkal et sa taïga généreuse, le Laos, ses jungles et la fièvre de 40° qui la tient durant trois jours, la Thaïlande où elle rencontre les moines errants qui rient de son chargement, eux qui n’ont qu’un bol pour tout bagage et enfin l’Australie, atteinte après 13 jours de mer, le bush, qu’elle connait déjà et son but : un petit arbre qu’elle retrouve grâce à son GPS S 32°23.002 E 124°36.972.

« Au fil des mois et des années de cette vie de sauvageonne, je suis retournée à l’être vrai, simple, basique dont on qualifie les instincts de «primaires» et que j’aime, moi, appeler «essentiels».
Elle est nommée parmi dix personnalités incarnant l’esprit d’aventure par le « National Geographic » entant qu’Aventurière de l’année 2014.


La femme contemporaine est en action, elle marche. Sa représentation dans l’histoire de l’art a été plutôt statique ou liée à des activités dites « féminines ». Il en est autrement depuis le XXe siècle.
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L’artiste canadien Michael Snow (1929, source biographique) a élaboré une oeuvre importante autour de la figure de la femme qui marche. Il est à la fois musicien, peintre, sculpteur, photographe, cinéaste. Attaché à la peinture et à la sculpture, il explore l’abstraction comme l’art conceptuel, l’image photographique ou le scénario d’une scène. Dès 1962, apparaît un découpage de silhouette de femme en train de marcher qu’il va décliner de multiples façons. Créée sans modèle, cette silhouette devient le pochoir originel de sa série de « Walking Woman ». Elle montre le profil d’une femme de 152cm découpée dans un rectangle de carton, une forme qui restera inchangée au contraire de sa surface et sa matière et ceci durant six années. Un livre photo retrace son épopée.
« On ne peut penser et écrire qu’assis (G. Flaubert). – Je te tiens là,nihiliste ! Rester assis, c’est là précisément le péché contre le Saint-Esprit. Seules les pensées qui vous viennent en marchant ont de la valeur. » Nietsche, Le crépuscule des idoles, Maximes et pointes 34.
un sujet qui me parle; la marche, j’y trouve plus que le simple exercice physique, une sorte de yoga cérébral, enfin un truc de ce genre; on ouvre des choses dans son cerveau,les sens se réveillent, bref.Et l’image de ces hommes qui marchent, l’en-avant, ou la fuite…?
J’ai marché durant ces vacances, tous les jours 10 à 12 km, à renifler l’air de la mer, l’air des champs et l’air du temps.
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Pareil pour moi, une respiration qui n’est pas que physique. De plus, je le fais quotidiennement par n’importe quel temps : j’ai un chien!
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