Louise Bourgeois (1911-2010) § Mères idéalisées

Louise Bourgeois (1911-2010)
Robert Mapplethorpe, Photograph of Louise Bourgeois with her sculpture Fillette (1968, latex), 1982.

Louise Bourgeois est une artiste plasticienne majeure du XXe siècle née à Paris, vivant à New York depuis 1938.  Son travail explore les thèmes de la maternité, l’enfance, la sexualité, la féminité, le corps…Ses parents étaient restaurateurs de tapisseries anciennes, ce qui sera déterminant pour sa carrière. Un père humiliant qu’elle ne cesse de détruire métaphoriquement, une mère protectrice et couturière qu’elle identifie positivement à la figure de l’araignée sont les acteurs omniprésents de son oeuvre.

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Listening One, 1947

Après dessins et peintures, elle commence à sculpter en 1947 des figures totémiques en bois.« …la fragilité de la verticalité (…) qui représente l’effet surhumain pour se tenir debout. » L.B.

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Femme-maison, 1946-1947 Huile et encre sur toile de lin, 91,50 x 35,50 cm Collection particulière, Photo Rafael Lobato

 

Listening One (1947) by Louise Bourgeois, via Tate Modern – See more at: http://artobserved.com/2010/08/go-see-%E2%80%93-athens-louise-bourgeois-at-the-museum-of-cycladic-art-through-september-12-2010/#sthash.dK5glLMf.dpufElle traverse les mouvements artistiques (surréalisme, expressionisme abstrait, etc.) sans déroger à son langage personnel. Elle explore installation, sculpture, gravure, dessin, peinture accompagnée de son carnet de « pensées plumes » (idées visuelles).

47244162« Maman » musée de Bibao

« L’Amie (l’araignée, pourquoi l’araignée ?). Parce que ma meilleure amie était ma mère et qu’elle était aussi intelligente, patiente, propre et utile, raisonnable, indispensable, qu’une araignée. Elle pouvait se défendre elle-même » (cité par Marie-Laure Bernadac, in Louise Bourgeois, op. cit. p.149)

« Tout mon travail des cinquante dernières années, tous mes sujets, trouvent leur source dans mon enfance. Elle n’a jamais perdu de sa magie, de son mystère, ni de son drame », écrit-elle

Plus sur l’oeuvre exceptionnelle de Louise Bourgeois :

http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-bourgeois/ENS-bourgeois.html

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Louise Bourgeois, Cumul I, marbre blanc et bois, 1969

Louise Bourgeois, Cumul I, marbre blanc et bois, 1969

Sa première rétrospective au Museum of Modern Art (MoMA) de New York a lieu en 1982.

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Nature Study, 1984

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Louise Bourgeois, The Reticent Child, 2003 Installation de 6 éléments en tissu, marbre, acier inoxydable et aluminium, 182,8 x 284,4 x 91,4 cm Collection de l’artiste Photo Christopher Burke © Adagp, Paris L’oeuvre représente la grossesse, la naissance, l’enfance et l’adolescence de son fils.

  Le statut de mère, un carcan?

Est-il possible d’échapper au piège de l’image de la mère idéale et angélique?  La perfection est impossible en ce domaine, ce qui entraîne une culpabilité accentuée par le décalage entre les préceptes imposés et les aptitudes personnelles. Le but à atteindre, selon Winnicot, serait une mère suffisamment bonne :

Un dossier : http://www.1001nuits.org/index.php?title=Le_despotisme_de_la_m%C3%A8re_parfaite

Des témoignages: http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-meres-parfaites-se-rebiffent_1000389.html

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2 réflexions sur “Louise Bourgeois (1911-2010) § Mères idéalisées

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