Jardin d’Hiver#1: Comment peut-on être (du village d’à côté) persan (martien)?

Au Musée Cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA) du 18.06 au 12.09.2021

Fermé le lundi et jeudi ouvert jusqu’à 20h.

La visite est gratuite pour les moins de 26 ans! (il faut tout de même prendre un billet pour l’expo désirée)

Vue globale

Voici donc la première édition de la biennale Jardin d’Hiver consacrée à la scène artistique contemporaine vaudoise. Par son titre, la commissaire d’exposition Jill Gasparina interroge sur ce que l’on considère comme proche par opposition à ce qui nous semble lointain. Comment réunir les multiples pratiques artistiques exposées qui regroupent plusieurs générations d’artistes et n’ont en commun que l’endroit d’où elles émergent? Le lieu a-t-il une influence sur les créations des artistes? De quelle façon les rassembler? Quel rapport avec le territoire, les paysages?

Sise dans la grande salle du musée, l’exposition présente des artistes, des duos et des collectifs artistiques. Les oeuvres se mêlent, se répondent, se confrontent, dans une scénographie horizontale et aussi verticale (baissez les yeux pour ne pas manquer la bouche! Levez-les vers ce lustre extravagant!).

Six oeuvres: Delphine Coindet, Denis Savary (Villa et les 4 pièces Hanoï), Stéphane Kropf/Gina Proenza, Raquel Dias, Ligia Dias (lustre Antoni).

C’est tout d’abord un choc que d’embrasser du regard ce lieu joyeusement coloré où tout parait éparpillé. La moitié des murs sont recouvert d’un papier peint qui nous rappelle quelque chose…Mais oui! c’est une des peintures du lac Léman de Ferdinand Hodler! Etirée, déformée, mais reconnaissable. Elle apporte à l’ensemble un dynamisme quasi euphorique. Des alcôves et des parois, dont certaines recouvertes de revêtement miroir, permettent de surprenantes découvertes qu’une vue globale nous avait occultées.

Vue de l’exposition

Est-ce cette proximité du paysage lacustre? Les petites « choses » à découvrir? L’humour présent dans plusieurs oeuvres? La curiosité qui nous incite à fouiller du regard? En tout cas, j’ai trouvé cette présentation familière, pas impressionnante comme peuvent l’être certaines salles d’exposition. On s’y sent chez soi, comme à la maison. Pour présenter la scène vaudoise, c’est totalement réussi!

Denis Savary, Villa I, 2021

Au sujet des oeuvres exposées, je ne me permettrai aucun jugement de goût, car le goût n’a rien à faire avec l’art. La qualité artistique des objets en revanche m’a parue remarquable. La diversité des productions témoigne du dynamisme de cette scène régionale. Il y a beaucoup à voir, donc prenez votre temps pour une visite satisfaisante. Loin de moi l’idée de faire du prosélytisme (…), mais en cherchant les noms des auteur.e.s des objets et installations qui m’ont touchée, je réalise que ce sont les artistes femmes qui ont répondu à une majeure partie de mes recherches….

Au sujet du guide de visite, un petit bémol personnel. J’aime bien savoir à qui j’ai affaire et les titres et noms des artistes demandent un jonglage de papiers un peu embarrassant.

Je recommande de se procurer, outre le guide de visite offert, la publication (bleue) que vous trouverez à la librairie pour un prix modique. Elle retrace les origines du projet, la liste des oeuvres exposées et certaines réflexions des artistes intéressantes ou drôles. 

Oeuvre cadre « Marcel », Ligia Dias. Réflétée dans le miroir: « Reflections on painting#1 », Yoan Mudry

Ce cadre en moules intitulé Marcel ! Parfait avec un E.T. mâlic reflété dans le miroir!

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