Né à Madrid, ingénieur de formation, issu de l’Université polytechnique de Madrid, Ruben Martin de Lucas fonde, en 2001, avec quatre amis le collectif artistique Boa Mistura qui prend la rue comme support et dont le but est d’améliorer les endroits qu’ils transforment. Au cours de ses mandats à travers le monde, le collectif crée Crossroads, des projets participatifs avec les populations de quartiers défavorisés. (Townships, favellas, bidonvilles, camps de réfugiés…). L’objectif étant d’utiliser avec eux un vocabulaire positif, un environnement joyeux et coloré, en tant que ressource: inspiration, bonheur, fermeté…L’art urbain collaboratif en tant qu’amorce de résilience.
Dès 2015, Ruben Martin de Lucas débute une carrière indépendante en solo, dont la thématique est « Paysage et comportement associé » traitant des relations de l’humanité avec le territoire. Usant de différents outils artistiques comme la vidéo, la peinture, la performance, la photographie, il examine des sujets tels que la réduction de l’espace réservé à la vie sauvage, la surpopulation, les frontières, les différentes formes d’agriculture.
De la série Stupid borders, sont issues les actions performatives suivantes:
Iceberg Nation: performance visitant le désir de l’être humain de posséder une terre. Composée de photos, vidéos, et un court-métrage, la pièce montre l’artiste accostant sur un iceberg et y plantant un drapeau, symbole de possession territoriale. Ici, la « terre » est fragile et sans perspective d’avenir.

Minimal Republics : un projet qui porte sur le caractère artificiel des frontières et l’incapacité humaine de vivre sans elles. Il se définit par trois actions: s’apprprier 100m2 de terrain, en dessiner la frontière et l’habiter pas plus de 24h. Le critère géométrique de ces micro-états éphémères, dont le seul habitant est l’artiste lui-même, invite à réfléchir sur l’absurdité des frontières et au sentiment de possession qui lie l’homme à la terre.


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De la nature absurde et artificielle des frontières… une frontière est la limite qui sépare deux États ou encore la limite entre deux choses différentes.
Les frontières semblent faciles à définir : on les voit sur les cartes, comme des lignes qui séparent. Ce qui m’intéresse, c’est d’aller au delà de cette forme apparemment très simple à définir. Je tends vers une définition assez large : la frontière est un espace temps qui matérialise les normes. Elle joue un rôle très particulier : à la fois dans l’espace, dans les pratiques, dans les institutions et dans nos têtes, c’est là qu’elles naissent. Anne-Laure Amilhat-Szary. Emission France Culture, « De l’utilité (ou pas) des frontières contemporaines? »
Visuellement estupendo ! Et quand on « creuse » derrière l’image on entre dans un maelstrom d’idées et réflexions. Merci pour cette découverte.
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Superbe ! J’apprécie beaucoup leur façon de mettre en évidence les problèmes des humains. Je trouve que c’est très réussi.
(Dommage que WP a imprimé sur la photo, c’est difficile à lire…).
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J’ai effectivement un problème avec le nouvel éditeur wp. Je choisis l’éditeur classique, mais le résultat est quelquefois aléatoire…merci pour votre commentaire!
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