Biennale de Venise 2017 / Giardini

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Il faudrait passer tout l’été à Venise pour déguster ses trésors paisiblement… mais comptez au minimum un jour entier (10h-18h) pour ce premier lieu.

Le président de cette 57e Biennale est Paolo Baratta (depuis 2008), la française Christine Macel en est la curatrice pour cette année.

120 artistes ont été invité, dont 103 pour la première fois, avec la participation de 86 nations. L’exposition est composée de neuf « chapitres » qui en soulignent les thèmes développés par près de 800 oeuvres.

Aux Giardini, le pavillon suisse présente son hommage à Giacometti avec un très émouvant film sur les deux faces d’un écran (comédienne d’un côté, réalité du témoignage de l’autre) et une seule bande son: l’histoire de Flora Mayo, racontée par son fils âgé aujourd’hui de plus de 80 ans, mêlée à la reconstruction fictive de sa vie. Un procédé très réussi et abouti, un peu à la manière de Giacometti, lui  qui cherchait la réalité du portrait entre modèle et mémoire en traçant mille touches et retouches.  Le buste perdu qu’elle a sculpté d’Alberto a été reconstitué d’après photo.

Le pavillon russe, plutôt pessimiste mais fascinant, nous invite au premier étage dans un monde totalement blanc, apocalypse miniature survolée par les drones, peuplé d’êtres, tous similaires, en rangs serrés, pareils aux petits soldats de plomb du siècle passé. Des idoles archaïques siègent tout autour de la salle et questionnent, tels des sphinx en puissance. Le sous-sol n’est pas plus gai puisque les personnages sont emprisonnés dans des blocs de pierre suite à des activités prétendument subversives. Noirs desseins tout de blanc vêtus…

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Difficile de se faire une idée des performances qui ont lieu régulièrement dans le pavillon allemand, lauréat du Lion d’Or de cette Biennale, la foule étant compacte. L’aménagement du pavillon est toutefois impressionnant avec son sol de verre sous lequel de jeunes personnes encapuchonnées attendent les ordres d’en haut (l’artiste) envoyés par smartphone. Seulement deux performers lors de mon passage.

Après cela, le chant du cygne du pavillon tchèque et slovaque de Jana Zelibska(1941), parait un peu kitsch, mais plutôt gai et reposant, même si son titre « The Swan Song : Now » n’augure rien de très positif.

Takahiro Iwasaki (1975), pour le Japon, invente lui aussi un monde miniature fait de délicates architectures traditionnelles japonaises suspendues, de livres empilés cernés par de frêles grues sculptées avec du fil amidonné. Intitulée « Turned Upside Down, It’s a Forest« , en référence à la ville de Venise bâtie sur pilotis, la salle d’exposition peut se voir par le bas en passant sa tête dans un trou du sol.

Le beau pavillon de la Hongrie, investi par Gyula Varnai (1956), passe par l’Histoire et l’utopie pour proposer un arc-en-ciel de paix composé de pin’s de l’ancien régime communiste.

Un gros coup de coeur pour Geta Bratescu (1926) qui représente son pays, la Roumanie. Son travail n’émergea de façon internationale qu’après le régime de Ceausescu (et après les artistes masculins!). Le pavillon présente « Apparence« , une grande variété d’oeuvres de cette artiste polyvalente qui a rejeté le féminisme au profit de la notion de féminité, « énergie spécifique qui enrichit l’univers ».

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Gal Weinstein (1970), au pavillon israélien, a choisi la moisissure comme outil de travail. « Sun Stand Still » se réfère au successeur de Moïse, Josué, lequel demanda à Dieu l’arrêt de la course du soleil et de la lune pour gagner une bataille. La constante évolution de ces champignons filamenteux, qui se développent sur des composés organiques produits par d’autres espèces, rappelle l’impossibilité d’arrêter le temps.

Mark Bradford (1961), choisi pour représenter les Etats-Unis, intitule son installation « Tomorrow is another day« . Une réplique du lieu a été reconstituée dans son atelier newyorkais. Entre Méduse et Oracle, le mythe américain se décrypte toujours avec majesté, mais sans illusion…

La Belgique a mandaté Dirck Braekman (1958), un photographe non conventionnel qui expérimente autant dans la prise de vue que dans le traitement de l’image obtenue. Un travail de peintre sombre et fascinant.

 

Dans le pavillon central, deux chapitres de la Biennale baptisés « pavillon des artistes et des livres » et « pavillon des joies et des peurs« . Quelques vues:

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A suivre :  Arsenale et Palazzi

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