Sandy Skoglund est une artiste plasticienne née dans le Massachusetts. Ses études portent sur l’histoire de l’art et l’art en studio. Elle est diplômée de l’Université de l’Iowa en 1969. Elle passe un an à Paris à la Sorbonne.
Elle s’installe à New York en 1972 en tant qu’artiste conceptuelle. Elle enseigne à l’Université de Hartford jusqu’en 1976 tout en approfondissant ses recherches sur l’objet photographique et la photographie de mise en scène.
Une série de reflets dans des appareils ménagers propose déjà, en 1977, des images intrigantes produisant un certain malaise.

Elle crée en 1978 une série de photographies répétitives de Natures Mortes.

Ce qu’elle veut décoder de la culture américaine des années 1985-86, le média photographique, plus que la sculpture, lui permet de le transcrire. Ce sera la série « True Fiction ». A partir des photos en noir/blanc, elle imprime en monochrome puis découpe et colle les différentes parties en mêlant les teintes et rephotographie le résultat. Il en existe une seconde édition datant de 2004 (« True Fiction Two ») réalisée avec des moyens numériques.

Son travail relève de différentes disciplines artistiques : scénario, décoration, peinture, sculpture, mise en scène et photographie. Ses tableaux photographiques dégagent une atmosphère angoissante, la banalité ordinaire se transformant en image de cauchemar.

La réalité s’oppose à la fiction. Finalement, dans le quotidien de chacun, le naturel se mêle à l’artificiel. C’est l’expression que Sandy Skoglund a choisi. La présence récurrente des animaux représente un lien entre le monde humain et le monde naturel, une autre conscience de la réalité terrestre. Une forme de chaos est représenté, alors que les humains présents semblent ne pas s’y intéresser.

Sandy Skoglund construit elle-même tous les éléments de son tableau et n’utilise aucun trucage photographique (genre photoshop). Un travail de préparation de longue durée, dont le résultat est d’une seule oeuvre par an. Après en avoir imaginé le scénario, elle réalise les dessins préliminaires. Elle crée elle-même les décors et multiples figurines en terre cuite, en plâtre, en polyester ou en papier mâché.
Voir les Images par dates sur le site officiel de Sandy Skoglund.

Dans un entretien datant de 2008, Sandy Skoglund relate son attrait pour les peintres maniéristes italiens comme Pontormo et Bronzino (illustration ici), ainsi que son goût pour les romans d’Henning Mankel.
« Les paysages artificiels sont depuis longtemps mon sujet de prédilection. C’est avec ce concept que j’ai débuté une série d’œuvres sur les quatre saisons en 2004.(…) » Lire la suite
A voir jusqu’au 23 mars 2019, Sandy Skoglund, Visions Hybrides à Turin, CAMERA – Centre Italien de la Photographie

Le terme artificiel regroupe ce qui est créé de toutes pièces par l’Homme. La robotique en fait partie, elle est l’ensemble des techniques permettant la réalisation de machines automatiques. C’est l’écrivain Isaac Asimov (1920-1992) qui a popularisé ce vocable. La robotique démarre avec le XXe siècle. Notre époque assiste à une évolution notoire dans ce domaine, qu’elle soit industrielle, médicale, domestique, scientifique, de transport ou militaire. Certains analystes prévoient que la robotisation se traduira par un chômage important. Son impact sur les emplois de techniciens qualifiés est positif, tandis que les emplois répétitifs et subalternes sont et seront les plus touchés.
Lire l’article nuancé du site re.sources sur l’impact de la robotique sur l’emploi, d’où est tiré le graphique ci-dessus.
Très chouette! je ne connaissais pas … Bon long week end
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Merci, de même pour vous!
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J’avais eu l’occasion de découvrir la photo avec les chats, mais pas les autres et c’est une ambiance étrange, en effet. C’est comme si tout était figé et silencieux. Comme si deux mondes se côtoyaient sans se
voir. Cette multitude d’animaux ou d’éléments contraste avec le peu d’individus représentés. La part animale, la nature sauvage envahit l’univers de l’artefact. Les deux cohabitent dans une indifférence qui ajoute encore à l’ambiguïté de la situation. Je ressens de l’apesanteur, c’est très onirique. Merci beaucoup pour le partage 🙂
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Oui et je trouve que son travail traduit bien la négligence dont notre époque fait preuve envers les mondes animal et végétal, envers notre terre.
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Oui, c’est exactement ça, tu l’as bien décrit. 🙂
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