« Mon travail est un peu l’équivalent du land art, c’est de l’urban art » Bernard Pras.
Artiste plasticien français travaillant près de Paris. Fils d’un coureur cycliste, élevé par une grand-mère épicière qui l’intéresse à l’art, Bernard Pras commence par étudier brièvement la mécanique, puis s’inscrit aux Beaux-Arts de Poitiers et de Toulouse. Diplômé de cette Ecole Supérieure en 1974, il enseigne dans différents collèges, démissionne de l’éducation nationale et s’engage vers la gravure. Après vingt ans de recherches sur l’aquagravure, il oriente son travail sur des installations et assemblages d’objets qui, vu sous un angle précis, représentent portraits ou scènes de l’histoire de l’art.

A partir d’un croquis préparatoire, il collecte des objets hétéroclites, choisis selon leur couleur, leur forme, mais aussi en rapport avec le sujet traité. Il assemble et compose alors son sujet en surveillant continuellement sa progression par le viseur de son appareil photographique. L’image terminée, ce qu’il appelle inventaire, est immortalisée par une prise de vue. Entre anamorphose et trompe-l’oeil.

Un projet qui me semble particulièrement intéressant : réaliser une oeuvre dans un pays en voie de développement, engager des assistants sur place, utiliser des matériaux indigènes, glorifier un artiste local. Une démarche exceptionnelle.


Portrait du facteur Cheval.

Un ouvrage de Christian-Louis Eclimont a été publié en 2007 (Ed. Art Inprogress).
Bernard Pras utilise l’accumulation d’objets, une pratique artistique qui emprunte à celle de notre temps. En effet, notre consommation d’objets en matière plastique crée de graves problèmes écologiques, en particulier dans les océans.
En 1997, le capitaine Charles Moore a découvert ces gigantesques plaques où se concentrent les déchets plastiques flottants.
Les débris flottants, jusqu’alors détruits par les micro-organismes, ne le sont plus depuis l’arrivée du plastique qui constitue le 90% de cette masse. Ce sont de minuscules particules, que l’on découvre en filtrant l’eau, et qui s’apparentent à du plancton, maillon primordial de la chaîne alimentaire. Des millions d’oiseaux et des milliers de mammifères marins meurent après l’ingestion de plastique, sans parler des poissons, dont il est dit que 3 sur 10 ont ingéré du plastique, le confondant avec du plancton. Vous mangez du poisson? L’article au complet sur notre-planete.info.
J’adore ! C’est absolument extraordinaire, cet oeil qui assemble toutes ces choses hétéroclites jusqu’à rendre des visages. Impressionnant ! Et l’idée est belle.
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Tu trouves des « trucs » – c’est faramineux! Merci pour ce « voyage »….-
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Merci à toi! Le monde de l’art est si riche, il me passionne.
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