Lucian Freud est né à Berlin en 1922. Il est le petit-fils du fondateur de la psychanalyse Sigmund Freud. Sa famille s’installe à Londres en 1934 suite à l’antisémitisme nazi. A l’âge de 16 ans, il suit des cours d’art à la East Anglian School of Painting and Drawing. Il expose pour la première fois à Londres en 1944. Un an plus tard, il se lie d’amitié avec Francis Bacon, une relation qui perdurera. Il est le père d’une quinzaine d’enfants légitimes ou illégitimes.
Portrait de Francis Bacon, 1952
Il abandonne le dessin en 1950 pour se consacrer à la peinture, puis en 1958 renonce aux pinceaux souples pour des brosses aux poils durs. Dès les années 70, ses portraits d’après modèles lui offrent la reconnaissance publique. Les textures épaisses et l’aspect cru et caricatural de ses nus particulièrement détaillés sont reconnaissables. Il peint exclusivement dans son atelier, alternant lumière de jour ou de nuit.
Dossier pédagogique : http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-freud/ENS-freud.html
Reflection (Self-portrait), 1985 Private Collection, Ireland © The Lucian Freud Archive.
Standing By The Rags, Lucian Freud, 1988-89
Alexa Meade, jeune artiste américaine, réalise des installations en peignant directement sur la personne qu’elle représente à la façon de la peinture à l’huile classique. Elle a présenté une performance à Zurich en 2012: «MILK: What Will You Make Of Me?». L’actrice Sheila Vand, peinte à l’acrylique, se plonge dans un bain de lait.
Elle reprend aussi les codes du Street Art et met en scène ses modèles peint dans la rue.
Dans l’oeuvre de Lucian Freud et dans la démarche d’Alexa Maede, le corps du modèle est central. Chacun d’eux en tire une image personnelle et artistique. Pourtant leur antagonisme est criant.
L’un expose, fouille, cherche la peau, la chair, s’il pouvait peindre les entrailles, on a l’impression qu’il le ferait. Il épuisait ses modèles à chercher la profondeur d’humanité crue qu’il essayait de représenter.
L’autre recouvre, cache, dissimule la moindre parcelle de chair sous des couches de peinture pour « artificialiser » son modèle, le déshumaniser, n’en faire plus qu’une image.
Qu’en est-il de notre propre image corporelle? Comment construisons-nous la perception que nous avons de notre corps? Jusqu’où irions-nous pour en être satisfait?
L’image corporelle. Extrait d’un article d’Angeline Perjean
Il est important de distinguer image corporelle et schéma corporel qui est la connaissance des différentes parties du corps. Le schéma corporel est le même pour tous, c’est quelque chose que l’on apprend, il s’agit d’une réalité physique. Alors que l’image corporelle est quelque chose de plus subjectif et que chacun construit à sa manière, à partir de ses expériences vécues et son histoire. Il s’agit d’une réalité psychique (ce qu’on imagine être n’est peut-être pas ce qu’on est dans la réalité physique). Le schéma corporel reste le même tout au long de notre vie mais l’image corporelle évolue : notre corps change (à l’adolescence notamment : le corps n’a plus les mêmes formes que le corps d’enfant), on grossit ou maigrit, des rides apparaissent… La manière dont on se représente, l’image qu’on a de nous même évolue au fil du temps.
Selon le philosophe Bernard Andrieu:
« Il existe deux corps : le corps physique et le corps mental. Ces deux corps sont à l’œuvre et dialoguent entre eux. Même si leurs discours sont parfois en contradiction. » Tiré du site de Mondeo publishing:
http://www.mondeo.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=220&Itemid=1&ed=24
superbe article 🙂
peux tu rajouter les onglets google , Linkedin,pinterest pour diffusion.
Enfin si tu veux 😉
bon dimanche
J’aimeJ’aime
Oula! ben je vais essayer, merci!
J’aimeJ’aime
J’ai vu l’expo-retrospective L. Freud à Vienne l’année dernière – et j’étais scotché.
J’aimeJ’aime
Quelle chance! je me réjouis d’en voir une…
J’aimeJ’aime