
« A Bologne, il n’y a plus de Blu, et il n’y en aura pas plus tant que les magnats spéculent [sur l’art de la rue]. Pour les remerciements ou les plaintes, vous savez qui contacter. »
Blu est un célèbre graffeur et vidéaste d’origine italienne vivant à Berlin.
Blu a décidé d’effacer toutes les traces de son travail de graffeur de la ville de Bologne. Un travail de vingt ans sur les murs du centre ville à la banlieue. L’exposition intitulée « Street Art, Banksy & Co », ouvrant le 18 mars 2016, organisée par le musée d’Histoire de la ville, se proposait de prélever des œuvres dans la rue pour les préserver. Ceci sans l’autorisation des artistes.

Blu, qui tient à son anonymat médiatique, a confié la tâche de la communication de son action à un collectif d’écrivain, Wu Ming Fondation :
« Peu importe que les pièces retirées des murs de Bologne soient au nombre de deux ou de cinquante ; peu importe peu que les murs aient fait partie de bâtiments condamnés ou du paysage de la banlieue nord de la ville. Peu importe que le fait d’exposer du street art dans un musée soit paradoxal et grotesque. Cette exposition de “street art” est représentative d’une conception de l’espace urbain que nous devons combattre, un modèle basé sur la thésaurisation privée qui transforme la vie et la créativité en valeur marchande pour le bénéfice des quelques personnes habituelles »

En effet, après avoir stigmatisé les graffeurs (vandales) et le graffiti (vandalisme), flairant les bonnes affaires financières, les puissantes personnalités locales se camouflent derrière les masques des sauveteurs de l’art de la rue et tentent de limiter son accès aux élites en le privatisant.Voir l’article du Monde
Ce que le Street Art revendique, c’est la liberté d’expression accessible à toutes les couches de la population urbaine. Qu’il propage des messages à caractère social ou politique, qu’il soit une tentative d’esthétiser la ville, le Street Art offre une individualité à l’espace urbain. Il est un véritable mouvement artistique contemporain qui regroupe toutes sortes de techniques. Il est et reste un art éphémère qui est fait pour être vu par un public élargi.
Le statut juridique de l’art urbain a droit à une longue page sur wikipedia. Cliquez sur le lien pour en savoir plus…

Rien à rajouter, on sait ce qui pourrit tout ; triste, tout ça
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vraiment génial ! merci
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eh oui my dear ,le business mène le monde. Bansky avec l’appui de ces conn…de l’establishment AC trône… crevez 90% des artistes… on spécule à donf…
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Chapeau à l’artiste! A. Pérez-Reverte avait pointé du doigt cette pratique mercantile dans « La patience du franc-tireur ». https://52romansparan.wordpress.com/2014/12/14/la-patience-du-franc-tireur-arturo-perez-reverte/
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Vu, merci! Mon prochain achat!
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Quelle honte ! Bravo aux artistes qui vont jusqu’au bout de leurs valeurs, les vraies, celles qui comptent… ce que ne peuvent comprendre les mercantiles qui ne sont attachés qu’au prix.
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Fondamental. Et quelle exigence et rigueur morale de la part de ce street artiste. La vidéo aussi est exceptionnelle, merci !
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Oui les vidéos de Blu sont uniques, celle-ci avec Combo est géniale : https://www.youtube.com/watch?v=uad17d5hR5s
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Merci pour ce lien et cette découverte, c’est extraordinaire en effet !
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