Andrea Chisesi est le fils de jeunes parents artistes qui se sont rencontrés à l’école d’Art de Rome. Il étudie à la faculté d’Architecture de Milan. La rencontre avec un artiste de Palerme (Beppe Madaudo, Sicile) l’incite à la création. Il devient photographe dans les secteurs de la mode et du portrait. Parallèlement, il travaille la peinture. Ces deux modes d’expression picturale finissent par fusionner, à l’aide d’une technique mêlant image numérique et peinture. Puissance et poésie évocatrices du thème de la passion, que ce soit par son travail sur les vortex ou celui qui revisite les Icônes. Inspiré par le dripping de Pollock, ému par les oeuvres de Bacon et de Schiele, nourri du Pop Art de Warhol, le travail d’Andrea Chisesi offre une vision à la fois puissante et émouvante. En 2008, il ouvre son atelier-galerie à Syracuse en Sicile.



Pour son projet sur les icônes, Andrea Chisesi collabore avec Nicolaï Lilin, écrivain d’origine sibérienne, naturalisé italien, auteur de « Urkas! » et de « Siberian Education »(2009), dont est tiré un film réalisé par G.Salvatores (2013). Cet ouvrage raconte le code d’honneur implacable inculqué à un adolescent (l’auteur?) par une communauté de bandits sibériens, déportée par Staline en république moldave de Transnistrie.

Nicolaï Lilin est aussi tatoueur: « La tradition des tatouages que j’ai apprise, que je transmets et que je porte sur ma peau n’est pas exhibition mais forme de communication. Comme un livre que chacun porterait sur soi. (…)L’écriture a beaucoup en commun avec le tatouage, même si ce dernier est beaucoup plus naturel et primitif. L’écriture est plus profonde, plus moderne et éternelle. Les deux exigent humilité et honnêteté de celui qui les propose. »NL



Ces créations d’Andrea Chisesi sont issues des icônes de la culture de Nicolaï Lilin. J’y vois personnellement une critique sur la puissance (destructrice?) de la religion.
Le tatouage implique une modification corporelle qui suggère une signification. En premier lieu phénomène de mode et d’esthétique personnelle, il peut également être un acte symbolique marquant un évènement personnel spécifique.
D’origine culturelle ou sociale, le tatouage peut aussi être considéré comme un rite de passage à l’âge adulte ou un signe d’appartenance à un groupe (comme dans le cas de Lilin). Le tatouage, référence à la marque de Caïn pour les criminels, répond alors à un code très précis dont la clé de décryptage est connue des seuls initiés.
Un site sur la signification des tatouages des prisonniers russes : clicker ici
Un site pour en savoir plus sur la signification globale des tatouages : clicker ici


Beaucoup de gens ont choisi de faire de leur peau une galerie d’art à part entière. Et je dois dire que certaines oeuvres sont belles à voir. Enfin cet art est aussi compté parmi les arts picturaux de toutes sortes!
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Mais comment tu fais, pour trouver tout ça ? tu m’épates, vraiment ! Encore un artiste étonnant…sans parler de l’écrivain, dont je n’ai jamais entendu parler…Je vais regarder tout ça, mais merci de me rendre moins ignorante dans ce domaine , ça me sort de mon isolement intellectuel ! 😀
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J’ai flashé sur ces tableaux un jour en balade à Syracuse et le lendemain l’artiste était là et nous avons pu parler. A èart ça, une lectrice comme toi ne sera JAMAIS isolée intellectuellement, voyons! Bizzzz
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Rien que le nom : Syracuse, et je décolle…Beau gosse, l’artiste ! ( oui, je sais, mais bon, on a le droit, hein !)
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Oui oui, un beau ténébreux, plutôt impressionnant!
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