
« Tout homme est un artiste » a dit Joseph Beuys pour signifier que chacun de nous possède un potentiel de créativité. Cet artiste allemand, producteur de vidéos, installations, théories, sculptures et dessins, est un des artistes majeurs de l’art contemporain. Il s’est inspiré des idées de Rudolf Steiner (anthroposophie).

En 1940, après avoir entamé des études de médecine, il est enrôlé en tant que pilote dans l’armée de l’air allemande. La légende veut que son appareil s’écrase quelque part en Crimée et qu’il soit recueilli, gravement blessé, par une tribu tatare nomade qui lui sauve la vie en le nourrissant de miel et en l’enveloppant, enduit de graisse, dans des couvertures de feutre.

Il construit alors sa « mythologie individuelle » à partir de cet accident en développant le concept de guérison de la société. Une étape importante, entre 1955 et 1957, est la crise psychique qu’il subit, le contraignant à une recherche personnelle intense.

Beuys adopte des matériaux organiques, base de ses travaux artistiques : miel, graisse, feutre, terre, os, bois, poussière, cuivre, etc. « (…) la sculpture, ce n’était pas pour moi uniquement le fait de travailler dans un matériau spécial mais la nécessité de créer d’autres concepts de pouvoirs de pensée, de pouvoirs de volonté, de pouvoirs de sensibilité. » Par exemple, la graisse, influencée par la température, peut être liquide ou dure: il déclare alors la condition chaotique de la graisse qui peut passer à celle du mouvement et de la forme.
Pour lui, « Le seul acte plastique véritable consiste dans le développement de la conscience humaine ».

La performance Coyote ci-dessus a lieu à New York. L’artiste y arrive transporté en ambulance depuis l’aéroport, symbole de l’humanité malade, refusant de marcher sur le sol américain en guerre au Vietnam. Il est alors volontairement enfermé avec un coyote récemment capturé dans une pièce de la galerie pendant trois jours. Des exemplaires du Wall Street Journal sont livrés sur lesquels le coyote urine. Tous deux cohabitent et s’apprivoisent peu à peu. L’animal peut être le symbole de la nature ou des amérindiens, l’artiste celui de la civilisation, de la culture ou de l’homme blanc. Il est tente, de façon chamanique, de réconcilier ces antagonistes.
En 1982, l’action 7000 chênes, pour la dOCUMENTA7 à Kassel, Joseph Beuys instaure l’achat et la plantation de chênes, accompagnés d’une colonne de basalte sur plusieurs années. Ces plaques sont amassées sur une place et la population peut suivre à l’action à la diminution du tas des colonnes. Il veut par cette action, alarmer contre toutes les forces qui détruisent la nature et la vie.
Pour en savoir plus sur la formation de l’idée de sculpture sociale de Joseph Beuys (par Sandra Bébié-Valérian) : clicker ici
« Car il faut dire avant tout que les animaux sont les représentants d’une force vitale qui a été totalement écrasée par le principe technologique : ce sont eux les victimes de notre soi-disante civilisation. Rien que pour cette raison ils ont leur place dans mes dessins comme porteurs de la vie dans toute sa richesse. Ou alors : comme un organe de l’homme, comme un organe directerment relié à l’homme. »Joseph Beuys

L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (Aspas) est une organisation non gouvernementale (ONG) 100% indépendante qui a fait le choix de ne percevoir aucune subvention publique pour préserver son autonomie et sa liberté d’action. Elle mène des campagnes d’information, réalise des expositions et édite des guides et brochures de sensibilisation à la protection des espèces et des milieux. En 2008, elle est reconnue d’utilité publique.
Je trouve ces oeuvres extraordinaires…c’est assez angoissant, et beau.
Le traîneau, j’aime…
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Je trouve que son engagement est magnifique. J’avais vu plusieurs oeuvres dans les musées, mais c’est en suivant son parcours qu’on se rend vraiment compte de qui était cet homme et de ce qu’il a apporté à l’histoire de l’art.
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Tu me fais découvrir de ces choses ! J’adore ! Merci pour tout ça ! Je ne mourrai pas idiote 😉
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A reblogué ceci sur VITRINART.et a ajouté:
« Car il faut dire avant tout que les animaux sont les représentants d’une force vitale qui a été totalement écrasée par le principe technologique : ce sont eux les victimes de notre soi-disante civilisation. Rien que pour cette raison ils ont leur place dans mes dessins comme porteurs de la vie dans toute sa richesse. Ou alors : comme un organe de l’homme, comme un organe directerment relié à l’homme. »
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Hi culturieuse. Partagé. Bonne fin de semaine. Au prochain article 😉 tchuss
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Mais merci Michel! j’ai beaucoup aimé les sténopés jusqu’alors inconnus au bataillon. Merci. Grüezi.
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A reblogué ceci sur Sandrine Goessens.
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A reblogué ceci sur "La Tour de Babel" ATELIER.
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