Pianiste et compositeur de jazz américain
Thelonious Monk est considéré comme un autodidacte. Il toucha le piano dès l’âge de six ans, apprit un peu de solfège par-dessus l’épaule de sa soeur, prit quelques leçons, accompagna sa mère à l’orgue quand elle chantait à l’église et sillonna le Middle West avec un piano et une évangéliste . Dans les années quarante, jouant dans un club à Harlem avec d’autres pointures du jazz (Charlie Parker, Dizzy Gillespie…),ils donnèrent naissance au be-bop lors de leurs improvisations. Mais le style de Monk était difficile d’accès : dissonances, ruptures de rythme, harmonie bizarre. Il n’enregistra son premier disque qu’en 1947. En 1954, il rencontre la baronne Pannonica de Koenigswarter (née Rotschild, Londres). Cette femme hors du commun, divorcée d’un ambassadeur et mère de cinq enfants, aide financièrement , héberge et conseille les musiciens de Jazz de New York
Nica Rothschild and Thelonious Monk at New York’s Five Spot jazz club in 1964. Photograph: Ben Martin/Getty Images
Lors de ces années où la mixité n’était pas de bon aloi, Lionel Hampton, Coleman Hawkins, Art Blakey, Bud Powell, Miles Davis, Charlie Parker ont été les amis de celle que l’on appelait Nica. Entre 1961 et 1967, elle les photographie et les questionne. Un livre en témoigne:
Nica aida la famille Monk dès leur rencontre. Elle était amie avec Nellie, son épouse. Elle les hébergea, elle et Thelonious durant les neuf dernières années de sa vie pendant lesquelles il s’était réfugié dans un mutisme oral et musical.
« Be sure that you want to have her for a girl or have her for a friend, because if you make love to a girl she ain’t gonna be your friend. Because you can have a friend, like Nica’s my friend, and I wouldn’t touch her. She’s the best friend I ever had. » aurait dit Thelonious.
Une cinquantaine de disques sont édités sous son nom ou celui des musiciens avec lesquels il a joué.
1965
Thelonious Monk « Round Midnight »
Thelonious Monk « Pannonica »
Aujourd’hui, quelle définition pour une aide culturelle?
- le mécénat, « comme étant le soutien matériel apporté sans contrepartie directe de la part du bénéficiaire, à une œuvre ou à une personne pour l’exercice d’activités présentant un intérêt général» ;
- le parrainage, « comme étant le soutien matériel apporté à une manifestation, à une personne, à un produit ou à une organisation en vue d’en tirer un bénéfice direct » .
C’est précisément ce qui m’attira chez lui : ses dissonances ou désharmonies… Article intéressant, notamment pour ce schéma très explicite !
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Merci. J’aime aussi ses dissonances harmonieuses (et les oxymores…).
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Euh, là j’avoue avoir été absent au stage des oxymores… tu peux préciser cela, please !?
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C’est une figure de style, elle rapproche deux mots qui, à première vue, sont contradictoires. (merveilleux malheur, pesante légèreté…dissonance harmonieuse…). C’est joli, non?
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Ouais très joli, cela me fais penser au titre de Kundera « L’insoutenable légèreté de l’Être ».
Qu’est pour moi un des plus beaux titres qui me vienne à l’esprit…
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J’avais beaucoup aimé le livre …et le film est réussi lui aussi.
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