J’ai l’immense joie d’annoncer que le lauréat de la 8e édition du prix du Roman des Romands est :
Parmi une sélection de six livres, l’ouvrage de Claudio Ceni a été élu par des centaines d’étudiants suisses. Vous pouvez lire ici son discours de remerciement lu lors de la cérémonie de remise de prix du 23 janvier 2017. Lectrice de la première heure, CultURIEUSE le félicite chaleureusement! Et pour en savoir un peu plus sur ce mystérieux écrivain qui décline tous les interviews, consultez dans ce Dossier pédagogique, une nouvelle inédite et son portrait chinois!
Violence paru aux éditions infolio, 410 pages, 2015. Présentation de Jacques Troyon:
« C’est l’essentiel de mon travail. L’alcool, les stupéfiants, la misère morale et matérielle ne sont que des symptômes. Si tu grattes un peu, le point de convergence de toutes ces existences, c’est une solitude écrasante. La véritable violence est là, dans l’abandon des autres, le sentiment d’exclusion, et ça concerne absolument tout le monde. Un jour ou l’autre. J’en fais modestement l’expérience en ce moment. » (45, p. 345)
C’est Jeanne Sénéchal, jeune psychologue du travail chez Galenis (toute allusion à une entreprise pharma en –is du côté de Prangins est certainement fortuite), qui résume à son nouveau compagnon Tony Suter, 42 ans, à la situation pourtant très confortable, l’essence de ce texte haletant et puissant.
Le roman, à la construction parfaitement maîtrisée, commence par l’enterrement de Jeanne, entrée dans la vie de Tony par le petit écran. Le visage de Jeanne devant la caméra dans la cour de l’usine perturbe Tony, déjà passablement accablé par les « soucis » tant familiaux que professionnels. C’est que l’usine est en grève, que la jeune femme vient d’être « remerciée » comme nombre de ses collègues. La violence de cette scène ramène Tony à la dure mais parfois prometteuse réalité, violence des sentiments dans cette passion qui naît du chaos, violence des rapports humains, ceux entre hommes et femmes, entre parents et enfants, entre employés et patrons, au temps du règne de la société capitaliste. Violence de cette mort aussi injuste qu’inexpliquée.
Dans ce deuxième roman, Claudio Ceni aborde avec justesse les problèmes de notre époque : l’hyperconnexion, les enfants à haut potentiel, les mouvements de contestation, la sécheresse des rapports humains, la cruauté d’une société axée sur la compétitivité et l’argent. Jacques Troyon
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Je vais le lire …
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Félicitations ! Et merci pour le partage 🙂
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Suite à votre conseil, j’ai acheté le livre, mais ne l’ai pas encore ouvert, par manque de temps. J’espère pouvoir m’y plonger cet été.
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J’espère qu’il vous plaira! (on se tutoie?)
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(avec plaisir :-))
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