En 2004, Mehdi Ben Cheikh a ouvert à Paris (13e) la galerie Itinerrance consacrée à l’art de la rue. Il est l’initiateur, grâce aussi à l’ambassadeur de Tunisie en France, du projet Djerbahood en 2014 au village d’Erriadh. Un village où se côtoient les trois religions et où la tradition d’hospitalité est ancestrale. « L’éthique du street artiste participe du partage, du renouvellement et de la remise en question par l’échange et la rencontre » déclare Mehdi Ben Cheikh dans son livre Djerbahood qui retrace en texte et en images, le travail effectué sur le site de ce village.

Participer à l’ouverture culturelle du pays, permettre à des artistes du monde entier de s’exprimer artistiquement en Tunisie au moment même où certains partis prêchent l’obscurantisme est un acte de lutte progressiste.
Quelques-uns des 150 artistes participants (crédit photos Galerie Itinerrance / Aline Deschamps):










L’horrible drame qui vient de se produire à Sousse vient contrarier la tradition d’hospitalité et d’ouverture religieuse de la Tunisie qui fut un carrefour pour les principales religions monothéistes. Sa population à 98% musulmane est réputée tolérante. Après 23 ans de dictature, c’est dans ce pays qu’a débuté fin 2010 ce qu’on nomme maintenant le Printemps arabe. Mais les promesses de la révolution n’ont pas été tenues. La police est particulièrement répressive, la corruption de l’administration prospère et le taux de chômage des jeunes s’élève à 30%. Devant un Etat incapable de garantir l’égalité des chances, les recruteurs de Daech ont beau jeu alors de trouver des jeunes en mal d’identité et d’objectifs. Ils leur offrent un salaire, mais aussi une idéologie et un sentiment d’appartenance pour « se définir comme des héros ou des combattants de la liberté ». C’est pourquoi nombre de jeunes tunisiens s’engagent dans cette voie tragique et destructrice. Source : article
Des kilomètres de plages baignées par les eaux translucides de la Méditerranée et des sites archéologiques de renommée internationale, c’est la Tunisie rêvée des touristes et un revenu indispensable pour les habitants. Pour aider son pays qui agonise, Selim Ben Hadj Yahia a imaginé, comme message de soutien, une « communication de crise » : « Vous cesseriez de visiter Paris, New York ou Londres après les attentats qu’ils ont subi? ».
Les hôtels, qui se sont vidés de leur clientèle après l’attentat du 26 juin, engagent des agents de sécurité et espèrent un élan de solidarité de la part des touristes.

Une ouverture culturelle absolument nécessaire par ces temps d’obscurantisme. Merci pour l’adresse d’Itinerrance. J’irai la visiter à mon retour à Paris 🙂
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Magnifique et nécessaire
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A reblogué ceci sur VITRINART.et a ajouté:
DJERBAHOOD
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