Gilles Jobin est un danseur et chorégraphe suisse.
Issu d’une famille d’artistes ( Claire et Arthur Jobin ), Gilles Jobin se forme à Cannes (école supérieure Rosanna Hightower) et à Genève (Ballet junior dirigé par Beatriz Consuelo). Il danse ensuite pour des compagnies lausannoises, puis devient codirecteur du théâtre de l’Usine, à Genève, en 1993. Il rencontre sa compagne Maria Ribot, danseuse, performeuse et chorégraphe. Ses premières créations sont des solos en 1995 et 1996. Sa première pièce de groupe, A+B=X, date de 1997. Après sa prestation à Montpellier en 1999, il est reconnu comme « chef de file d’une nouvelle génération de chorégraphes suisses indépendants ». Il crée alors sa compagnie Parano Productions

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Cette pièce a été reprise en 2014 au théâtre de l’Arsenic de Lausanne avec de nouveaux interprètes( Ruth Childs, Susana Panadès Diaz, Bruno Cezario ). En 1997, il collabore pour la première fois avec le musicien Franz Treichler, leader du groupe The Young Gods et l’éclairagiste Daniel Demont, collaboration qui perdurera. Les sons musicaux organiques ou même mystiques, les attitudes inhabituelles des corps nus occasionnent le questionnement du spectateur qui y cherche ses repères. Les genres se mêlent, baignés d’une sombre lumière caressante. Jamais vulgaire, toujours intime. D’une complexité que le chorégraphe veut relative à l’esprit humain, les figures qui s’offrent à nous deviennent sculptures, supports d’images ou représentations oniriques, animales. D’incroyables oeuvres plastiques vivantes se meuvent et se métamorphosent de seconde en seconde. Puis, après un rhabillage filmé non dénué d’humour, les trois danseurs, comme réhumanisés, laissent exploser une énergie synchronisée entrecoupée de pauses exténuées. Image de la vie civilisée? Une partie émouvante de cette pièce, pour qui connaît l’oeuvre d’Arthur Jobin, est cette cavalcade frénétique autour d’un cercle de lumière. Une fin auditive et visuelle en forme de point d’interrogation sur l’art clôt ce spectacle d’une richesse fascinante.
L’art de Gilles Jobin consiste à ouvrir l’imaginaire personnel de chacun, entre abstraction et figuration. « Je travaille la nudité comme un costume, pour son pouvoir de suggestion. Mon travail traite du corps dans le présent : je m’intéresse à la confusion des genres, comme une source de diversité et de richesse. » Gilles Jobin, 1997

Historique des pièces de 1997 à 2014
Outre ses propres créations, Gilles Jobin a fait de sa compagnie et des Studios 44 un lieu pionnier pour la formation professionnelle du danseur, la reconnaissance de la danse contemporaine en Suisse et la stimulation des échanges internationaux à travers de nombreuses initiatives : entraînement quotidien du danseur, actions pédagogiques, workshops, résidences d’artistes, ainsi que des projets avec les pays du Sud, notamment en Afrique et en Amérique Latine.
En 2012, en résidence d’artiste dans le plus grand laboratoire de physique des particules du monde, le CERN à Genève, Gilles Jobin participe au même programme que Julius von Bismarck, plasticien allemand. Le dispositif lumineux de « QUANTUM » (2013), le dernier opus pour six danseurs du chorégraphe, est constitué d’une installation de quatre lampes géantes en rotation créée par cet artiste.

Gilles Jobin travaille maintenant au développement d’une pièce (WOMB, projet 2014) destinée à être présentée sous la forme d’un court-métrage en 3D. (clicker ici) Le CERN, Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire, est le plus grand centre de physique des particules du monde. Il se situe près de la frontière Franco-Suisse du côté de Genève. C’est en 1952 qu’il est créé par onze gouvernements européens avec le soutien de l’UNESCO. Les travaux de construction débutent deux ans plus tard. Il est mis en fonction en 2008 et en 2012, une nouvelle particule est découverte. Elle est identifiée en 2013 comme étant le boson de Higgs. Pour tout savoir sur son histoire, lire le dossier CERN.

J’adore!!!! C’est un travail magnifque.
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