Théâtre de Vidy du 13 novembre au 12 décembre 2024
Dans une forme déambulatoire à l’intérieur d’un espace composé de huit chambres, le public, en petits groupes, assiste à autant de témoignages personnels et authentiques sur l’approche de la mort.

C’est une manière intelligible et sensible à la fois de s’approcher de cette expérience irracontable qu’est la mort, de s’interroger sur la proximité aléatoire de cet évènement inéluctable.
Nous côtoyons énormément la mort contemporaine par le biais des médias, que ce soit dans l’actualité ou la fiction. Lors du départ de nos proches, nous prenons une conscience plus réelle de la finitude humaine. Qu’en est-il d’une réflexion préparatoire à la survenance de cette issue? Y penser n’est pas l’appeler, pourtant.

Ce spectacle donne la parole à des personnes ayant décidé de regarder leur mort en face et de réfléchir au temps prochain de leur absence. En raison de leur maladie, de leur profession, de leur âge avancé, etc., iels partagent avec le public leurs voix et leurs introspections dans une mise en scène intime et originale.
Ce n’est probablement pas la mort que les gens craignent mais l’impossibilité pour la raison humaine de l’appréhender, qui la rend si angoissante et qui a généré à son propos un tel flot d’images et de récits dans l’histoire de la civilisation. (note d’intention)
Nachlass, « ce qu’on laisse après », est une installation plus qu’un spectacle. Elle a été préparée avec soin et de longue date avec des professionnels de divers domaines scientifiques ou religieux, hôpitaux ou pompes funèbres. Pour ensuite accueillir les idées et désirs des neuf protagonistes, créateur.ice.s des chambres. L’espace est une salle ovale bordée de huit portes. Au plafond, une carte mondiale montre une simulation localisant la fréquence des décès dans le monde. Un.e guide oriente les groupes de 6 personnes vers les chambres que l’on visite une par une. Chaque lieu développe (brièvement) son histoire particulière. Chaque chambre où nous entrons a été élaborée et garnie par la personne elle-même, et nous entendons sa propre voix.

Ne vous faites pas une image triste ou macabre de ces visites. Bien que souvent émouvantes, elles ne sont jamais plaintives ou inquiètes. Ce sont des témoignages expressifs qui nous démontrent par l’exemple que l’on peut préparer son départ, que les disparu.e.s sont toujours présent.e.s et qu’il y a mille façons de penser sa mort sans la dramatiser.

ce qu’on laisse après…un autre mot serait ‘héritage ‘. Merci pour cet avis.
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ce qu’on laisse après…un autre mot serait ‘héritage ‘. Merci pour cet avis.
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