Théâtre de Vidy du 30 avril au 3 mai 2024

Guintche : mot de créole cap-verdien qui désigne un oiseau, une travailleuse du sexe ou le fait de passer d’une chose à une autre sans cohérence.

Préparer un soufflé et le voir se dégonfler, le picorer et s’écoeurer. Je me souvenais de l’émerveillement ressenti durant le spectacle « Bacchantes« , il y a cinq ans. Je me réjouissais de revoir cette artiste fantasque. J’avais vu des images et lu d’élogieuses critiques. Mais le feu n’a pas pris et je suis restée de glace.

Pourtant, la folie et le rythme se mêlaient dans cette performance virtuose. Les deux batteurs sont des catalyseurs époustouflants et Marlene Monteiro Freitas ne l’est pas moins, entre les vibrantes oscillations de ses hanches et la diversité panoramique de ses expressions faciales.

Cette fois, aucun récit ne m’est apparu, aucun sourire. En revanche, une certaine répulsion m’a saisie. Surtout pas de l’indifférence. Sensation déplaisante mais pas inintéressante.

Néanmoins admirative de la créativité, de l’audace, de la dynamique, de l’impertinence de cette artiste, je regrette ma réserve. Et je n’oublierais pas sa performance. J’irais évidemment assister à sa création ÔSS avec la compagnie de danse inclusive Dançando com a Diferença.