Au théâtre de Vidy, Lausanne, du 24 au 28 novembre 2021.
Déchirures, glissements, sifflements, déflagrations, chuintements…
Des sons, des silences. Mouvement, immobilité. Son-mobile, attente-stabile.
Décoller, découper, fendre, dégonfler, arracher, projeter…
Des onomatopées qui évoquent, des gestes qui révèlent.
La voici qui danse avec l’air…un dialogue avec cette peau invisible… qu’elle rend visible.
A force de la malaxer, elle l’apprivoise, la tient entre ses mains.
« La peau de l’espace est un corps entre nos corps, il est affecté par nos gestes »
Ne pas bouger est déjà un geste.
Un regard, est-ce un geste?
Elle raconte par la voix et par la posture:
En apesanteur, quelle position choisirait le corps au repos?
La main, en forme passive, semble nous échapper: elle est flasque, mais libre et douce.
Nous maîtrisons l’autre main en forme active: elle est rigide, mais déterminée.
Des pensées motrices, des gestes réflexifs.
C’est parler en se taisant ou se taire en parlant.
Enfin, tout mélanger, insuffler du contraste.
Faire appel à ce sixième sens, commun à tous les vivants: la proprioception, ce système qui régule l’équilibre.
En peinture, l’espace autour est aussi important que ce qui l’investit. Yasmine Hugonnet peint l’espace avec son corps, avec précision et minutie. Et sa sérénité, en miroir, nous atteint.

Hello chère Martine, merci pour cette chronique et surtout bravo pour ce texte 🙂
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ça, ça m’encourage!
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De la part d’une pro comme toi, merci!
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