A la Grange de Dorigny du 31 janvier au 8 février, puis à Morges, Yverdon, Fribourg, Genève.
Avec Shin Iglesias, Antonio Troilo, Isabelle Caillat, Roberto Molo et Matthias Urban.

«Le sexe, cette belle enveloppe narrative, a cette vertu de permettre de conter bien des choses» note Antoine Jaccoud, l’auteur de cette comédie de moeurs acidulée dont l’échangisme est le prétexte. La mise en scène, sobre et efficace, est confiée Matthias Urban.

Une paroi japonaise et un canapé central pour tout décor figurent le lieu: sans doute un appartement cossu. Les comédiens s’adressant au public, nous entrons de plein pied dans l’intimité des protagonistes.

Le premier couple, Enzo et Brigitte, pratique l’échangisme depuis plusieurs années. Les deux sont très fiers de leur «life style» libertin et revendiquent leur passion pour le sexe. Ils nous font part de quelques-unes de leurs aventures, ce qui nous permet de faire plus ample connaissance avec leurs personnalités. Equipés de Prosecco et d’olives, ils attendent Marc et Sandy, un couple novice qu’ils ont convaincu de tenter une première expérience. Que va-t-il émerger de ce mélange de quinquagénaires lambda?

Un habile découpage du temps, de savoureux dialogues et adresses au public, un regard sociétal tout en finesse enveloppé d’un humour à la fois caustique et bienveillant, de très bons comédiens, des surprises, du suspens et quelques seconds degrés bien amenés donnent à cette comédie l’audace que ne lui prête pas sa forme conventionnelle. De par son rythme soutenu et le fond satirique de son propos, on ne s’y ennuie pas une minute.

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Dans la pièce, un couple met en pratique ses fantasmes érotiques, tandis que l’autre se les raconte. Tout est possible dans une relation entre adultes consentants. Le fantasme (ou phantasme) est une image mentale qui traduit des désirs plus ou moins conscients. Il n’est d’ailleurs pas forcément sexuel. Au sujet du fantasme sexuel, wikipedia est particulièrement loquace!

Evidemment la publicité, dont le but est de fixer l’attention d’un possible consommateur, joue beaucoup sur les fantasmes…