« Le Street Art pour moi rime avec militant, engagé. La rue est un espace public, y aller c’est déjà être engagé mais l’image, l’oeuvre, qu’on dépose doit elle aussi être engagée. » Combo CK

http://www.combo-streetart.com/ Toutes les images : Copyright © Combo CK 2014.

Combo ou Combo Culture Kidnapper est un artiste français de Street Art. Son pseudonyme signifie « combinaison ». Il est le fils d’un père libanais chrétien et d’une mère marocaine musulmane. Il exerce dès 2003 dans le sud de la France, puis s’installe à Paris en 2010. Il travaille dans une agence de publicité. Son travail sur bois ou sur toile a été exposé à Paris

Il a collé des dizaines d’affiches de son cru dans les rues de Paris et d’ailleurs. Il travaille par séries et aime développer une idée sur différents supports, les grands formats ayant sa préférence. Le thème majeur de son travail, détournement de personnages de dessins animés ou jeux vidéos, dénonce la stupidité humaine et invite à la réflexion. Il relève pour lui d’un devoir de vérité : redonner du sens aux milliers d’images qui nous submergent en y ajoutant un symbole connu qui en détourne la signification primaire.

En 2012, après s’être documenté, il s’introduit à Tchernobyl, en zone interdite, pour y coller des affiches de publicité pour l’énergie nucléaire. Une manière de railler cette industrie dangereuse).

 Il reprend les portraits d’hommes politiques (Bush, Sarkosy, DSK, Poutine, Berlusconi…) pour en faire une mosaïque du portrait de Pinocchio. Peut-être aurait-il pu lui faire un plus long nez, non?

A Hong Kong, en réponse à la répression de la liberté d’expression, il affiche des pages géantes de Goggle sur les manifestations de Tian’anmen ou l’arrestation d’Ai Weiwei . Combo, par ses actions, dénonce les systèmes d’aveuglement des populations.

Faites défiler les photos du travail de Combo sur Flickriver

Le 30 janvier 2015, COMBO s’est violemment fait agresser par un groupe de quatre individus alors qu’il achevait une importante fresque jouant sur les symboles des trois religions monothéistes. Plutôt que de les dénoncer publiquement sur les réseaux sociaux, le street-artist a rappelé ce que son œuvre même vise à affirmer : un désir de paix (clicker ici )

Le Happening du dimanche 8 février :

Ils sont une centaine à être venus au rendez-vous à l’Institut du monde arabe à Paris, bravant le vent frileux qui exaspère les doigts et rosit les joues. Graphistes, grapheurs, citoyens en tout genre… A midi trente, dimanche 8 février, à l’heure où ces oiseaux de nuit sont le plus souvent encore au lit et quand leurs concitoyens mangent le gigot familial, ils sont venus chercher des affiches, des seaux de colle et des pinceaux pour tapisser Paris d’un seul mot d’ordre : « Coexist ». Un mot-slogan tracé de manière stylisée : le croissant de l’Islam à la place du C, l’étoile de David pour le X, et une croix pour le T.

« Nous sommes réunis à Nairobi comme des hommes et des femmes enracinés dans leurs traditions religieuses respectives et liés les uns aux autres dans la vision et dans l’action. Nous reconnaissons avec tristesse que trop souvent, dans des zones de lutte et de conflit, on s’est servi de la religion pour aggraver les divisions et la polarisation »
(Déclaration de Nairobi, août 1984)

Créée en 1986, la CMRP , section française, réunit des membres des grandes traditions religieuses implantées en France. Son but est de travailler à la rencontre entre religions dans un objectif de meilleure connaissance mutuelle. (catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, juifs, bouddhistes, hindous, sikhs, bahaïs).