Seon-Ghi Bahk est un artiste de Corée du sud, diplômé des Beaux-Arts de Séoul en 1994. Il étudie ensuite à Londres et à Milan, Université de Brera.
Il travaille sur deux formes différentes d’expression: Des formes d’objets compressés blancs vus en perspective…

…et des sculptures-installations formées de morceaux de charbon suspendus à des fils de nylon. Le charbon, en Corée, est un matériau traditionnel utilisé symboliquement dans un but de purification, pour éloigner les esprits, pour annoncer une naissance ou même en cuisine. Son enfance, passée dans la nature, lui a donné le goût du vent, des montagnes et des arbres. Il choisit le charbon (sorte de fantôme de l’arbre) comme base de son travail sur la relation entre la nature et l’humain.




Source : journal-du-design.fr
Seon Ghi Bahk travaille sur l’impermanence et la relation entre nature et civilisation, l’une se devant de ne pas être que l’outil de la seconde.
Le charbon peut être de bois ou de terre. Celui-ci est une roche sédimentaire qui se forme à partir de la dégradation des matières végétales. C’est au XVIIIe siècle que commence l’exploitation minière de la houille (charbon de terre), suite au déboisement massif provoqué par le développement des industries. Il participe actuellement d’environ un tiers aux besoins énergétiques mondiaux.

Le charbon a arrêté de se former il y a plusieurs millions d’années. Il en existe cependant des réserves mondiales disséminées sur tous les continents, réserves bien plus importantes que le gaz naturel ou le pétrole qui vont s’épuiser au cours de notre siècle. De nombreux pays l’utilise encore comme source d’énergie principale. La combustion du charbon libère malheureusement du dioxyde de carbone (gaz à effet de serre) et le coût d’une technologie le rendant plus « propre » est élevé. Face à la pénurie dans certains états (comme la France), on a favorisé l’énergie hydroélectrique, puis le nucléaire.
Par souci d’écologie, la priorité est maintenant donnée aux énergies renouvelables plutôt qu’aux énergies fossiles.
Fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau, les marées ou encore la croissance des végétaux, les énergies renouvelables n’engendrent pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes. http://www.energies-renouvelables.org/
Du charbon accroché à du fil nylon, j’avais franchement des doutes avant les images ! C’est stupéfiant, poétique, aérien,épuré et très esthétique ce qui ne gâche rien, j’adore
Et le propos, la réflexion sont très intéressants aussi !
Merci de me faire découvrir cet artiste !
Le précédent était aussi passionnant mais je n’ai pas eu le temps de le regarder correctement, je me laisse du temps !
Petit détail aussi, merci de m’éclairer sur ce qu’est la tourbe exactement. Je regardais la semaine dernière un doc sur des momies trouvées en Irlande et au Danemark que la tourbe avait conservées, et je me demandais ce que cela pouvait être précisément ! Me voilà donc toute éclairée à plein de niveaux!
Bises bises
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C’est le premier degré de transformation des débris végétaux en charbon. Elle retient l’eau pour les semis. Elle fut anciennement utilisée pour construire des habitations. Pourtant, le pisé des constructions marocaines par ex. est une couche de terre plus profonde. Bref, je ne suis pas pro dans ce domaine. Mais voici un lien intéressant : http://www.mystere-tv.com/hommes-des-tourbieres-le-mystere-des-momies-naturelles-v2810.html. Merci à toi! Une nouvelle gourmandise pour ma curiosité… ❤
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Belle découverte… Du coup je me demande si un plasticien n’aurait pas essayé de travailler le béton pour le rendre aussi aérien que le charbon utilisé par notre artiste coréen… Je suis une grande fan de culture et franchement, sur ce site, j’en prends plein la vue. Merci!
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Bonne question : J’en ai trouvé un! Mais il utilise plutôt du ciment : http://fr.artquid.com/artist/66922/eric-pottier.html. Merci pour les encouragements.
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Des amies ont organisé il y a 15 jours une conférence sur le réchauffement climatique et franchement, ce serait bien qu’on n’utilise plus le charbon qu’à des fins artistiques : c’est très beau
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