
Christian Marclay est un artiste plasticien suisse né en Californie. De 1975 à 1977, il étudie à l’Ecole Supérieure d’arts visuels de Genève, puis dans le Massachussets pour obtenir son diplôme d’art en 1980. Il fonde un groupe musical nommé « The Bachelors » en hommage aux célibataires de Duchamp. Il est un des pionniers du turntablism. En effet, durant les années 70, il oriente ses recherches sonores vers la performance et travaille sur les vinyles et les platines. Jimi Hendrix et Sid Vicious l’inspirent et il leur rend hommage à sa façon.

Pour ne pas avoir à produire d’objet et s’installer dans la société de consommation, il se tourne vers le son. Il dit vouloir que son oeuvre « porte sur le son sans nécessairement avoir un rapport avec la musique ».
Ses sculptures, par exemple, naissent du son sans forcément en produire : Le coussin recouvert d’une bande crochetée des albums des Beatles, des pochettes de disques modifiées, des instruments de musique inutilisables, Tape fall, une cascade de bande accompagnée du son de l’eau qui coule,etc.

A la suite des nouvelles technologies digitales, la vidéo dont il a déjà usé, lui offre une autre voie. Il fouille dans les archives cinématographiques et en 1995, recompose avec ces extraits un film téléphonique insolite.
Telephones, 1995 – Christian Marclay from Video Art Resource on Vimeo.
Dans Video quartet (2002) il examine l’image du musicien dans le cinéma à l’aide de quatre écrans. Et dans Crossfire (2007), celle d’acteurs visant le spectateur.
En 2010, après deux ans de recherche avec six assistants, il présente la vidéo « The Clock ». Ce film présente en temps réel, synchronisées sur le moment où vous les voyez, des milliers de scènes de cinéma qui font référence à l’heure. Et ceci sur 24 heures! Présenté au centre Pompidou à Paris en 2011, il reçoit la même année le Lion D’Or de la Biennale de Venise. Les personnages de ce montage étant toujours à l’affût du temps qui passe et de l’heure qu’il est, ils obligent le spectateur à une conscience temporelle minute par minute, tout en assistant à une histoire du cinéma sur plusieurs décennies et dans le désordre.
Christian Marclay est reconnu autant par les milieux de l’art contemporain que par ceux de la musique. Certains le nomme le plasticien de la musique. (Portrait)
L’heure est l’unité de mesure du temps.
Jusqu’au 27 septembre 2015, à Lausanne :
L’Eloge de l’heure
Un site pour tout savoir sur la notion du temps et l’heure : cliquer ici
Le temps file trop vite ou trop lentement… C’est le principe de la relativité. Il semble que Poincaré l’ait interprétée avant Einstein, en 1902 : cliquer ici
Les règles d’or de la gestion du temps: Planifier – Organiser – Déléguer – Contrôler.…et 7 lois pour mieux gérer son temps : cliquer ici
Suggestion de lecture : « Le Temps où nous chantions » de Richard Powers
L’histoire, dès 1935, d’une famille mixte, père juif allemand physicien et mère noire américaine, chanteuse d’opéra et descendante d’esclaves, qui unissent leur destin à l’époque où cela est encore illégal (jusqu’en 1967!). Ils auront trois enfants, qu’ils élèvent, croient-ils, à l’abri des cruautés d’un monde raciste. La musique est l’axe autour duquel se vivent toutes choses dans cette la famille. Un récit dense qui n’est pas chronologique et qui emmène le lecteur dans les méandres et les replis du temps. Les questions d’identité, de double culture, de devoir se lient à l’histoire de la ségrégation aux Etats-Unis. Les descriptions musicales raviront les mélomanes, même si d’aucun pourront les trouver un peu longues. Il faut lire ce pavé, un livre majeur sur les droits civiques, mais aussi un livre d’une puissante humanité. Passionnant!

sujet qui me parle…Powers, « Le temps où nous chantions », très beau livre …
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Oui, je l’ai adoré. Touffu mais excellent.
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