Artiste américain (installations, vidéos, musique électronique)
Né d’une mère anglaise et d’un père germano-italien, Bill Viola étudie les beaux-Arts à New York dans une section spéciale de l’Université de Syracuse nommée « Experimental Studio », il y découvre la vidéo. Il est d’abord intéressé par la musique et le son, puis met en place des installations vidéos dès 1973. Il est considéré , avec Nam June Paik, comme un des représentants majeurs de l’art vidéo américain. Il travaille depuis 1978 avec l’assistance de son épouse Kira Perov.

Au milieu des années 70, il débute une quête spirituelle en multipliant les voyages en Orient. Sa démarche artistique se rapproche de celle de l’écrivain et du poète. Vie, mort, identité, spiritualité, sommeil, solitude, douleur sont ses thèmes de prédilection qui retracent son cheminement face aux pensées mystiques. Les images qu’il projette laissent une place privilégiée à l’émotion et au ressenti du spectateur. L’eau, sous toutes ses formes et ses symboles est souvent présente dans le discours visuel de Bill Viola. Par exemple, The Sleepers en 1992 est conçu autour de sept moniteurs immergés dans l’eau de sept barils, chacun donnant à voir le visage d’une personne endormie en gros plan. Habituellement présentées dans une salle noire, ses créations plongent le spectateur au plus près de sa perception sensorielle : « Le véritable lieu de mes installations est l’esprit et le coeur de la personne qui la voit » dit-il.

Il explore aussi certains tableaux de la Renaissance. Ci-dessous, la vidéo créée pour la Biennale de Venise, qui fut aussi la première acquisition du MoMA de New York. Il ne cherche pas à reproduire, mais plutôt à examiner l’universalité des émotions qui y sont exprimées.


Un souvenir marquant de Bill Viola est une presque noyade durant son enfance où il n’éprouva aucune frayeur, mais plutôt une impression de bien-être et de paradis. Cette expérience hante et inspire sa vie et son oeuvre. L’eau, symbole de purification et de renaissance, élément primordial de la vie. L’eau, dans laquelle on plonge comme dans le sommeil.

Un site détaillé sur l’oeuvre et la démarche de l’artiste : http://pat.hernandez.pagesperso-orange.fr/billviola.htm
Outre le Grand Palais jusqu’au 21 juillet à Paris, le Kunstmuseum et la paroisse collégiale de Berne organisent une exposition où motifs chrétiens et profanes invitent à une compréhension intime de la vie et de l’humanité à travers les Passions de Bill Viola. A voir, mais surtout à vivre… les oeuvres vidéos de Bill Viola nécessitant une vision directe en situation.
27.04.2014: les oeuvres exposées à la Collégiale sont extraordinairement émouvantes, ce sont les plus récentes qui datent de 2005. Le choc dévastateur (Tempête) de la vague sur un groupe de personnes, le calme qui règne avant, la stupéfaction après, la métaphore est forte. J’ai aimé la lenteur de ces cinq vidéos qui nous permet de goûter chaque seconde et d’y mettre notre propre vécu. Au Kunstmuseum sont exposées des vidéos plus anciennes et plus longues. « The Reflecting Pool »(1977-79) et « The Passing »(1991) sont celles à ne pas manquer dans ce lieu.
Le sommeil occupe environ un tiers de notre existence. Il assure le rôle de notre récupération physique et psychique. Il est composé de deux cycles essentiels, le sommeil lent et le sommeil paradoxal. C’est durant ce sommeil paradoxal que l’on rêve le plus et que l’on peut s’en souvenir le plus facilement puisqu’il survient en fin de repos.
Le sommeil a toujours intrigué les hommes. Dans la Grèce antique, Hypnos le dieu du sommeil, le frère jumeau de Thanatos (dieu de la mort), déclenchait la phase d’endormissement. Il habitait une caverne traversée par le fleuve Oubli (Léthé). C’est Morphée, le dieu des songes, qui apportait les rêves en prenant la forme d’êtres humains.

Camille n’a rien à voir avec Bill Viola…et pourtant :
« More water to the world
More water to the seas
More water to the ground
More water to the child I carry »
Le Pontormo, je l’ai vu il y a quelques années, pendant des vacances en Toscane, c’est un tableau très très touchant, plus humain que purement religieux. Il est dans l’église du village de Carmignano , on lit une grande affection dans le regard des deux femmes. Quand nous y sommes allés, les lieux étaient gardés par une matrone peu aimable, mais qui était la seule maîtresse de l’éclairage, alors il fallait montrer patte blanche, mais ça valait le coup !
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Aaaaah la Toscane…quelle chance d’avoir vu l’original de Pontormo. Je me réjouis de voir l’expo Viola à Berne car c’est devant les oeuvres originales que l’intellect laisse une véritable place à l’émotion.
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C’est vrai. Il y a toujours une grande émotion à se trouver devant l’authentique
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