Artiste, écrivain, philosophe sud-coréen installé au Japon depuis la fin des années 50.

No 75047, graphite sur papier, Lee Ufan, 1975

D’abord écrivain et philosophe, Lee Ufan est l’artiste théoricien du mouvement d’avant-garde Mono-Ha :« Refuser l’expression, poser et disposer plutôt que créer, privilégier le rare et le peu. », un courant artistique japonais qui s’est développé dans les années 1970. Un mélange d’Arte Povera italien, de Land Art, d’art minimal et d’art concret. Il s’agit de mettre l’accent entre les matériaux, l’espace et le spectateur.

Lee Ufan: Marking Infinity, Relatum—suggestion, 2005
Steel and stone Steel plate, Lee Ufan Museum, Naoshima, Japan, 2010
Photo: Tadasu Yamamoto

Les sculptures de Lee Ufan se présentent comme des mises en relation de pierres ou de bois choisis avec soin dans la nature et de matériaux industriels. Pour lui : « la nature sauvage et la nature apprivoisée ».

« From line 790294 », Lee Ufan, 1979, collection privée

Ses peintures rejoignent la calligraphie. Il peint agenouillé sur une planchette fixée au-dessus de la toile, ajustant son mouvement et sa respiration, une trace en dégradé faite de pigment naturel. Concentration et précision.

Custy, Lee Ufan, Dialogues 2012.

Oeuvres et projets – Lee Ufan – Artistes – galerie kamel mennour, 75006 Paris.

Les toiles de Lee Ufan suggèrent le mouvement (peinture) ou l’immobilité (sculpture), la lenteur ou l’accélération, l’équilibre ou le déséquilibre, le poids s’envole et laisse place à la légèreté. L’opposition entre le vide et le plein, la relation entre le fait et le non-fait. Pour lui, l’artiste est un « méditateur », celui qui médite fait un effort de réflexion et d’élévation. C’est de là que naît l’oeuvre.

From point

« Dans l’art moderne, la toile a été remplie jusqu’à l’all over, la pierre a été entièrement taillée. C’était ça, l’oeuvre. Pour ma part, j’ai choisi de toucher seulement une partie de la toile sortie de l’usine (et qui est elle-même déjà un espace établi) et de laisser libre l’espace entre des pierres et des plaques de fer. Comment mettre en relation le faire et le non-faire? J’essaie de limiter la participation de l’artiste et de donner la parole aux parties intouchées. »

© Lee Ufan, Relatum – counterpoint, 2004
Iron plate, natural stone

« A une époque où tous les domaines, y compris l’art, s’axent sur une production quantitative, j’ai envie de penser la production en même temps que la destruction, l’apparition en même temps que la disparition. »

From point, watercolor, 1975, Lee Ufan

Lee Ufan met en relation nature sauvage et nature apprivoisée, il choisit la pierre naturelle et l’alliage artificiel dans ses installations.

Qu’en est-il du capital que la nature est capable de nous offrir encore?

On parle de capital naturel pour les ressources terrestres telles que les minéraux, plantes, animaux, air, eau… C’est une estimation de la valeur d’un écosystème qui produit des richesses à prendre en compte lors d’une évaluation économique. L’environnement naturel est indispensable à l’existence humaine, il doit donc être préservé et inclu dans la richesse du pays.

La déclaration du capital naturel , datant du 18 juin 2012 lors de la conférence des Nations Unies sur le Développement Durable de 2012 (Rio +20), demande que les secteurs public et privé travaillent ensemble pour créer les conditions nécessaires pour maintenir et rehausser le capital naturel comme un bien économique, écologique et social .

Déclaration du capital naturel

Conséquence du réchauffement climatique, l’élévation du niveau des eaux fait que certains états insulaires du Pacifique envisageraient de migrer vers des îles artificielles. « Il ne s’agit plus de s’adapter à un environnement changeant mais de survivre. Si vous étiez confrontés, avec votre famille, à la possibilité de voir votre maison submergée, sauteriez-vous sur une île artificielle ? Je pense que la réponse est oui. » a déclaré le président  des îles Kiribati Anote Tong.

Des îles artificielles pour contrer la montée des eaux | Eco(lo).

Le Lilypad est un concept de ville flottante imaginé par Vincent Callebaut, un architecte franco-belge qui invente les villes du futur!