Photographe américain
Au musée de l’Elysée à Lausanne du 29.01 au 11.05 2014
Au musée du Jeu de Paume à Paris du 20.10.2015 au 24.01.2016
http://www.elysee.ch et http://www.jeudepaume.org
Catalogue de l’exposition : Stourdzé Sam & Lacoste Anne
Editions Photosynthèses & Musée de l’Elysée, 2014, 320 pages, 250 illustrations.
Philippe Halsman est né à Riga en Lettonie d’une mère enseignante et d’un père dentiste. La famille voyage en Europe durant les vacances, lui permettant de visiter nombre de musées. Il s’intéresse à la photographie dès l’âge de quinze ans et se souvient de son premier développement d’une photo qu’il a prise de sa soeur avec émerveillement. Sa passion pour le visage humain prend naissance. Brillant élève, il décide, à l’âge de dix-huit ans, de poursuivre des études d’ingénieur à Dresde en Allemagne. Entre 1928 et 1930, survient un épisode tragique : son père meurt d’un accident de montagne en Autriche et il est accusé de parricide. Il sera gracié, après deux ans d’enfermement et l’intervention de personnalités comme Freud ou Einstein. Le pays était déjà en proie à l’antisémitisme…Il abandonne ses études pour s’installer à Paris. Il ouvre alors son premier modeste studio photographique à Montparnasse en 1932 et demande à André Gide s’il peut le prendre en photo! C’est durant ces années-là qu’il prend une apprentie qui deviendra son épouse, Yvonne Moser. Il conçoit un appareil photo avec deux objectifs, un pour la visée, l’autre pour la prise de vue qui lui permet de mieux cerner la personnalité de son sujet.
Marc Chagall, 1935, photo Halsman
L’influence des surréalistes sur son travail est visible, il explore l’inconscient de son sujet, élabore des études d’expressions.
Mlle Leyy, 1938, photo Halsman
En 1940, suite à l’invasion allemande, sa femme enceinte et sa fille Irène, ainsi que sa soeur et sa famille s’enfuient à New York. Lui doit son voyage à Albert Einstein qui intervient pour que son nom soit ajouté à une liste d’artistes de l’Emergency Rescue Committee, organisée par Eleanor Roosevelt. Il parle cinq langues, mais pas l’anglais. C’est grâce à la photo qu’il a faite de Connie Ford que la firme Elisabeth Arden le remarque.
Cette photo lui ouvre les portes de LIFE magazine dont il fera 101 pages de couverture.
C’est aussi au début des années quarante qu’il fait la connaissance de Salvador Dali, une riche collaboration de trente-sept ans.
Dali Atomicus, 1948, photo Halsman
Ci-dessus une des plus célèbres ayant occasionné 26 lancers de chats et 5 heures de pose!
Dali, 1954© Philippe Halsman/Magnum Photos
Dans ce livre (édition Flammarion) de 1954, Dali répond de sa manière décalée et en image à des questions banales. Philippe Halsman avait déjà inventé la photo-interview avec Fernandel en 1948.
De 1949 à 1959, il photographie Marylin Monroe.
Dès 1952, à la fin de ses séances de portraits, Halsman demande à ses sujets de sauter. Lors de ces sauts, il se rend compte que la personne laisse tomber le masque et oublie l’image publique à laquelle elle s’astreint.
Le projet est finalisé en 1959 par le Jump Book (170 portraits).
« If the likeness of a human being consists of an infinite number of different images, which one of these images should we try to capture? For me, the answer has always been, the image which reveals most completely both the exterior and the interior of the subject. » P.H.
Philippe Halsman a cherché par ses portraits photographiques à révéler la personnalité intérieure de ses modèles. Aujourd’hui, la frontière entre la vie privée et la vie publique s’affaiblit. Les politiques et les stars s’exposent, les blogs, les télé-réalités, les autofictions artistiques circulent sur les médias et le net. Qu’en est-il de la frontière entre
Image privée et Image publique
Il est particulièrement important d’informer les jeunes du respect du droit à l’image qui se définit de deux façons :
-Le droit de ne pas être filmé ou photographié
-Le droit de contrôle sur son image, sa diffusion ou sa distribution
Un dossier sur la vie privée et internet à diffuser aux jeunes:
http://www.initiadroit.com/dossiers.php?theme=34
Et un lien qui invite à redéfinir les frontières et s’interroger sur la manière de communiquer actuelle :
Depuis le XIXe siècle, l’intimité est de mise, on ne se lave plus en public! Mais comment la définir dans une société comme la nôtre où son dévoilement est devenu médiatique et culturel? Que devient la sphère privée?
http://www.philomag.com/les-idees/dossiers/vie-publique-vie-privee-ou-sont-les-limites-4139
Une salle du musée de l’Elysée est aménagée pour un instantané de jump personnel…privé ou public!
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Merci, je vais le faire.
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Rhaaa ! j’aime tellement ces photos ! Surtout la petite blonde qui saute, à la fin…Bel article, assez réjouissant, ça fait du bien. Sérieux et réjouissant, c’est ça. Intéressant, cette façon de faire abandonner aux stars leur image contrainte, le saut…
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Oui, le grand saut dans l’inconnu d la spontanéité! 😉
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