Gustave courbet est un peintre français, représentatif du mouvement réaliste.
Le réalisme suit les périodes du romantisme et du classicisme. Il évoque la réalité sans idéalisation et aborde des thèmes politiques et sociaux. En littérature, Balzac, Flaubert, Zola… en font partie.
Gustave Courbet est fils d’agriculteur, né dans le Doubs. Il entreprend dès l’adolescence des études artistiques et installe son atelier à Paris en 1840. Il profite de la proximité du musée du Louvre pour étudier la peinture des grands maîtres. Il affirme déjà son ambition d’une peinture personnelle et sincère.
Le désespéré, (autoportrait) huile sur toile, 1841(45 x 54 cm)
Dès 1848, il est remarqué et bénéficie d’une reconnaissance publique. Pourtant, certains de ses tableaux font scandale. En effet il utilise de grands formats qui étaient réservés, à l’époque, à des sujets historiques, bibliques ou mythologiques. Il peint alors des scènes familières, estimant que l’histoire contemporaine du peuple mérite ces grands formats.
L’atelier du peintre,1855 (« Allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique et morale. »)
Ce tableau de 4x6mètres est refusé au Salon du fait de sa taille. On y voit, sur la gauche les différentes couches de la population et sur la droite, ses amis et associés (Sand, Baudelaire…). Ce refus incite Courbet à organiser une exposition privée dans un bâtiment édifié à ses frais qu’il nomme Pavillon du Réalisme.
Son succès perdure et il produit beaucoup. Pourtant plusieurs oeuvres sont à nouveau refusées pour « outrage à la morale religieuse » ou « indécence ». Des oeuvres disparues depuis. C’est durant cette période qu’il peint l’Origine du monde (1866), une commande privée qui restera longtemps inconnue du public. Dès 1870, il devient un peintre reconnu et ses oeuvres se vendent.
La source parmi les rochers du Doubs, 1871
A cette époque, il s’engage politiquement pour la Commune de Paris. Ses idées sont républicaines et socialistes.
« Je me suis constamment occupé de la question sociale et des philosophies qui s’y rattachent, marchant dans ma voie parallèlement à mon camarade Proudhon. (…) J’ai lutté contre toutes les formes de gouvernement autoritaire et de droit divin, voulant que l’homme se gouverne lui-même selon ses besoins, à son profit direct et suivant sa conception propre ». (Extrait d’un discours de Courbet)
Commencent alors ses ennuis judiciaires. En 1873, Courbet est jugé responsable de la démolition de la colonne Vendôme par les communards. On le condamne à rembourser les frais de reconstruction de la colonne s’élevant à 323 091 francs. Courbet perd une grande partie de sa fortune et part s’installer en Suisse. Il y reçoit un bon accueil, mais sommé de rembourser sa dette (à raison de 10000 F. par an pendant 33 ans), il produit à grande échelle (quelquefois uniquement sa signature au bas d’un tableau exécuté par un aide !) tout en se mêlant à la population, participant aux manifestations locales et bataillant pour régler son contentieux avec les autorités françaises.
Vue du Léman, 1874 (National Gallery, London)
«Je suis dans l’obligation de vous faire connaître les mauvais propos tenus par M. Courbet à l’un des camarades répandus sur la grève du lac vers les 11 heures et demie du soir. Monsieur Courbet étant tout nu et son camarade idem. Monsieur Courbet ne pensait pas que le Commissaire de police se trouvait à trois pas de distance et prenant note de tous les mauvais propos que sa bouche pouvait lâcher, les autorités de La Tour-de-Peilz et les Agents de police sont tous un tas de crétins, de chenoilles, etc., vu qu’il n’est pas permis de baigner sur ce parcours de nuit…»
Voilà ce que note l’inspecteur de police Boulenaz dans son rapport du 18 juillet 1874 au sujet du mauvais comportement de Gustave Courbet, qui ose se baigner de nuit, au mépris du règlement communal. ( cité dans le livre de D. Bosc )
La femme dans les vagues , 1868
David Bosc plonge dans les quatre dernières années de la vie de Courbet en Suisse, dans un livre intitulé « La claire fontaine » aux éditions Verdier. L’eau, l’élément indispensable à Courbet. Il raconte l’homme, sa truculence, sa vitalité, ses élans jusqu’à sa mort à La Tour-de-Peilz le 31 décembre 1877.
Extrait : Le paysage tout autour du ventre. Dès la fin du fort hiver, Courbet avait barboté chaque jour au bord du lac, dans l’eau froide, mais à présent que le printemps allait finir, mûr, assouvi, et dénoué, c’était tout autre chose. (…)Le paysage tout autour du ventre, des galets ronds, gluants, sous la plante des pieds, encore quelques mètres en avançant, et remonter enfin les orteils à la surface de l’eau. La légèreté. (…) David Bosc
http://www.museejenisch.ch/fre/exposition/lemancolia
L’eau recouvre 72 % de la surface du globe. L’eau douce disponible (O,26 % du globe), seule ressource utilisable, est en quantité invariable alors que la population ne cesse d’augmenter et que la demande en eau est en pleine progression. On parle de stress hydrique dès le moment où l’eau disponible et accessible ne suffit plus à couvrir les besoins des utilisateurs.
Un petit film d’animation éducatif :
Pourquoi économiser l’eau ?
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- L’eau qui nous est délivrée est prélevée dans le milieu naturel et donc soustrait à une nappe, une rivière ou un lac qui sont autant de réserves d’eau naturelles pour la végétation et les animaux.
- Une fois utilisée, l’eau est en partie traitée puis rejetée encore impropre dans l’environnement.
- Le prélèvement, le pompage, le traitement, la distribution, l’évacuation et l’épuration de l’eau sont des opérations coûteuses qui en outre, consomment de l’énergie et nécessitent de l’espace.
- Le cycle urbain de l’eau exige des infrastructures coûteuses à établir et à entretenir. En stabilisant ou en réduisant notre consommation d’eau, on diminue la construction de nouveaux ouvrages de captage, de distribution et d’épuration dont les nuisances sont manifestes (odeurs notamment)
- Un accroissement de la consommation conduirait à aller chercher des ressources de moindre qualité qui exigent des traitements plus sophistiqués
Gustave Courbet, Mer orageuse (la vague), 1869, huile, 112 x 144 cm, Berlin
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So nice
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Merci d’avoir (re)laisseé l’info de ton article sur FB. Il faut absolument que je lise ce livre de David Bosc.
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